Midi Olympique

Passe en-avant, l’éternel débat

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À l’instar du football, qui n’a jamais réussi à se mettre clairement d’accord quant au sujet de la main dans la surface de réparation, le rugby peine encore à se déterminer clairement sur la règle fondamenta­le de l’en-avant de passe. Et la vidéo n’y peut pas grandchose... « Si on n’a pas l’angle idéal, avec la caméra exactement à la hauteur du ballon, l’effet d’optique lié à la réalisatio­n est souvent trompeur », pointe Joël Jutge. Jérôme Garcès va même plus loin. «Je dis souvent à mes arbitres que la meilleure des caméras, c’est l’oeil de l’arbitre de touche. Si il est bien placé, personne mieux que lui ne peut juger si une passe est en-avant ou pas. Alors, si l’arbitre de touche ou le central dit « jeu », le TMO n’intervient plus, sauf en cas de passe enavant claire et évidente. » Cette notion se trouvant d’autant plus floue que l’interpréta­tion de la passe en-avant ne suit pas tout à fait les mêmes critères au niveau internatio­nal que dans le championna­t de France. « Au niveau internatio­nal, on s’en tient à la règle telle qu’elle est écrite. On regarde donc quelle direction prend le ballon en sortant des mains du passeur. Si on considère que c’est vers l’avant, il y a enavant, si c’est vers l’arrière, alors la passe est légale, même si le point B se trouve devant le point A au terme de la passe. C’est ce que le grand public a du mal à comprendre. » D’autant moins qu’en France, le repère du terrain peut devenir un critère... dans certains cas.

« En Top 14 et Pro D2, la direction du ballon à la sortie des mains reste la première observable, précise Garcès.

On en a simplement rajouté d’autres pour trancher sur des cas complexes, comme les passes main-main par exemple. Mais le terrain n’est pas le seul repère : on regarde aussi la position des mains, l’orientatio­n des épaules... » De quoi trancher définitive­ment le débat d’ici les vingt prochaines années ? Pas si sûr, malheureus­ement...

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