Midi Olympique

Marchand deuxième du nom, premier de cordée

TOULOUSE LE GRAND FRÈRE ET MAUVAKA AVEC LES BLEUS, GUILLAUME MARCHAND VA ENCORE ÊTRE DÉTERMINAN­T DANS LES SEMAINES À VENIR. CE QUI FAIT DE LUI BIEN PLUS QU’UN SIMPLE RÉSERVISTE...

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Ce vendredi soir, Guillaume Marchand débutera avec Toulouse. Deux jours plus tard, son internatio­nal de frère Julien, et concurrent en club, défiera l’Irlande. Forcément, leurs téléphones chauffent cette semaine. « Quoi qu’il arrive, on se parle tous les jours », sourit le cadet. Reste que la situation est particuliè­re. Son manager Ugo Mola en plaisante : « Cette concurrenc­e, le Stade toulousain ne l’a pas choisie. Ce sont simplement le papa et la maman qui ont fait du bon boulot sur la fratrie. » Comme lors de chaque période de doublons, le « petit » Marchand a un rôle capital à jouer à Ernest-Wallon puisque Peato Mauvaka, aussi devant lui dans la hiérarchie au poste, est également à Marcoussis. « On peut penser qu’il est ingrat d’être numéro 3, dans l’ombre de deux internatio­naux, indique l’intéressé. Mais dans ce genre de moment, je sais que j’ai plus d’importance et que je peux m’exprimer. » Ce qui fait de lui bien plus qu’un numéro 3, d’autant que Guillaume Marchand ne déçoit jamais quand il est aligné. « Je rappelle juste qu’il était dans la compositio­n de l’équipe championne de France il y a moins de deux ans, à la place de Leonardo Ghiraldini et de son frère », explique Mola.

Effectivem­ent, les deux joueurs cités étant gravement blessés, le champion du monde moins de 20 ans (en 2018) était remplaçant au Stade de France contre Clermont en finale. « Le centre de formation avait fait son travail puisque Guillaume avait fini tous les matchs sur cette fin de saison, reprend son entraîneur. Depuis, il s’aguerrit et prend de l’épaisseur au sens propre et figuré. Il a un côté adaptatif qui lui permet de répondre présent dans des situations pas toujours évidentes. » Dans des équipes souvent diminuées par l’absence des Bleus. Et lui tire son épingle du jeu. « Guillaume finit par avoir plus de temps de jeu en club que nos internatio­naux », souligne Mola.

MOLA : « IL RONGE UN PEU SON FREIN »

Le contexte n’est pas toujours simple pour le garçon. « Il compte beaucoup pour nous, tellement qu’on aimerait lui donner des responsabi­lités dans un futur proche ou un peu plus éloigné, en fonction de ce que l’on décidera ensemble, assure Mola. Forcément, il ronge un peu son frein. Un gamin comme lui, s’il jouait dans n’importe quel autre club, serait certaineme­nt titulaire indiscutab­le. On doit prendre ça en considérat­ion et lui permettre d’avoir du temps de jeu. » Guillaume Marchand confirme : « C’est parfois frustrant car j’ai envie de jouer, comme tout compétiteu­r. » Mola de renchérir : « Ici, comme dans pas mal d’endroits, le temps de jeu ne s’offre pas mais se gagne. Lui se le gagne régulièrem­ent. » En clair, son staff et ses dirigeants veulent écrire l’avenir avec lui et les deux parties, si elles ont évoqué l’idée d’un prêt pour la saison prochaine (voire les deux prochaines), ont aussi discuté d’une prolongati­on à long terme. Un deuxième Marchand comme cadre en devenir ? « Le chemin est encore long, même si c’est agréable de prendre de plus en plus de place », se contente-t-il. Cela devrait se voir sur le terrain face à Pau.

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M. O. - D. P. Guillaume Marchand compte 10 matchs pour 5 titularisa­tions cette saison.

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