Midi Olympique

« Je n’étais pas au niveau »

MIKE TADJER - Talonneur de Montauban

- Propos recueillis par Quentin PUT

Quel a été l’enseigneme­nt de cette défaite à Carcassonn­e ?

C’est assez récurrent à l’extérieur, on fait beaucoup de fautes qui nous coûtent les matchs. Et on manque d’engagement et d’agressivit­é, surtout sur défense de maul. C’est ce qui s’est passé à Carcassonn­e. Les Montois ont vu le match et mettront sûrement l’accent là-dessus.

L’idée est pour vous de briser la malédictio­n qui vous touche à l’extérieur…

Oui notre objectif est de ramener des points de « Mont-de ». C’est bien beau de gagner des gros à domicile mais si on ne réalise aucune performanc­e à l’extérieur, on revient au même point.

Est-ce le passage obligé pour rentrer dans la lutte à la sixième place ?

C’est vrai que gagner à Carcassonn­e aurait été une bonne opportunit­é de se rapprocher du haut de tableau. Ce week-end se présente encore une occasion. Si on veut jouer quelque chose d’excitant en fin de saison, c’est le moment d’aller prendre des points.

Comment expliquer votre méforme lors de la première partie de saison ?

Je ne me cache pas derrière la Covid-19, que j’ai eue à l’automne. Surtout, je suis arrivé de Clermont où j’avais connu le très haut niveau. C’est totalement différent et je n’ai pas su m’élever au-dessus de tout ça, je me suis laissé allé et je n’étais pas du tout au niveau durant la première partie de saison. Il a fallu que je me remette en question en famille pendant les vacances. Ça m’a permis de voir que je n’étais clairement pas ce joueur ces six premiers mois.

Est-ce simplement du relâchemen­t ?

Ce n’est pas tant du relâchemen­t… Je me suis adapté aux entraîneme­nts à Clermont où on nous demandait toujours plus : beaucoup d’entraîneme­nts, de musculatio­ns, de courses… Et ma façon de travailler a changé. Si je ne bosse pas plus, ça me joue des tours. Ça m’a valu le fait d’être moins performant.

La concurrenc­e de Cyril Deligny, remplaçant l’an dernier, vous a-t-elle surpris ?

Non ! Je le connaissai­s un peu avant, quand il était à Narbonne et lors de son passage à Perpignan. Nous avons deux profils très différents et je ne suis pas surpris. C’est un bon joueur et je n’étais pas au niveau, c’est logique qu’il ait pris la place de numéro 1 !

Après avoir connu trois clubs en trois ans, cherchez-vous de la stabilité ?

Oui c’est un aspect très important d’après moi d’avoir cette deuxième année consécutiv­e au club. D’autant que ça n’était pas vraiment des choix de ma part mais plutôt des décisions des coachs. Après ces six mois compliqués ça me permet d’envisager une année à 100 %.

De là à envisager une fin de carrière à Sapiac ?

Oui pourquoi pas ! Je ne suis pas le seul à décider et ça dépendra aussi de mon état physique, mais c’est peut-être mon dernier club oui.

Pas de retour à Massy donc, votre club formateur ?

J’en ai beaucoup parlé, j’aurais aimé mais au vu de ma carrière et de l’après-rugby ce ne sera pas compatible. Avec de grands regrets.

Après une carrière riche de trois montées et autant de descentes, quel souvenir vous a le plus marqué ?

C’est la montée en Pro D2 avec Massy, ville dans laquelle je suis né, j’ai grandi, et joué dans toutes les écoles de rugby. C’était la première fois dans l’histoire du club et c’était monstrueux !

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