Bien décodés, puis bien adaptés
Est-il un hasard d’avoir vu les Français céder pour la seule fois du match après une touche, sur une action qui rappela singulièrement l’essai concédé à McInally en Écosse la saison dernière ? Peut-être pas. Parce que si on peut effectivement parler de malchance après ce rebond malheureux qui échappa à la vigilance d’Antoine Dupont (sur le seul contre de la partie réussi par Charles Ollivon…), force est de constater que l’alignement tricolore a été clairement mis en difficulté à Dublin. Avec trois ballons perdus en autant de lancers en début de match, on a même craint le pire. Surtout lorsque le malin Henderson fut à deux doigts d’intercepter un lancer à hauts risques, envoyé par Marchand en direction d’Alldritt au-delà des 15 mètres, juste devant la ligne d’en-but tricolore (25e) La raison de cette contre-performance ? Elle tient en premier lieu en l’arrivée de Paul O’Connell au sein du staff irlandais, qui a manifestement su analyser les raisons de la débâcle des siens en octobre face aux Bleus, et parfaitement analysé l’alignement tricolore. La preuve ? Malgré la variété d’annonces des Bleus, c’est à chaque fois un sauteur différent qui s’est interposé (Ruddock puis Henderson devant Ollivon aux 2e et 22e, Beirne devant Jelonch à la 5e). Reste que le travail des Verts fut probablement facilité en début de match par le fait que Charles Ollivon était seul préposé aux annonces sur la pelouse de Dublin, et ne pouvait pas compter sur le soutien de Dylan Cretin pour le soulager non seulement dans cette tâche, mais aussi dans son strict rôle de sauteur où il demeure supérieur à son concurrent Anthony Jelonch. De quoi remettre en question la troisième ligne au moment de la prochaine composition d’équipe ? C’est possible. Reste qu’au vu du 15/15 réalisé après ces trois erreurs initiales, on aurait toutefois tort de s’affoler quant à la santé de la touche des Tricolores, quand bien même on convient que les Irlandais sont beaucoup moins souvent montés au contre…