Midi Olympique

Baille l’hyperactif

EN DIFFICULTÉ EN MÊLÉE FERMÉE EN DÉBUT DE RENCONTRE, LE GAUCHER TOULOUSAIN A COMPENSÉ SA PRESTATION PAR UNE ACTIVITÉ DÉBORDANTE DANS LE JEU COURANT, JUSQU’À LA 75e MINUTE.

- Par Simon VALZER

Ce choc contre l’Irlande n’avait pas très bien commencé pour Cyril Baille, ni pour la conquête française d’ailleurs, qui a été mise en difficulté pendant toute la première mi-temps en touche et en mêlée fermée. Le problème de Cyril Baille, lui, avait un nom : Andrew Porter. Le droitier du Leinster l’a poussé à la faute, l’arbitre anglais M. Pearce estimant que le Tricolore l’avait tiré vers le bas. Avant cela, le Haut-Garonnais avait été sanctionné pour avoir écroulé un maul irlandais. Deux pénalités en moins de quinze minutes, on imagine que le Toulousain aurait rêvé d’une meilleure entame de match.

Pour autant, on saurait lui tenir rigueur de ce début de match houleux. Car Baille ne s’est pas laissé abattre. Pour se racheter, il s’est multiplié sur le terrain. En défense, d’abord. Auteur de neuf plaquages, le Toulousain n’en pas manqué un seul. Il a donc fait mieux que la semaine précédente, contre un adversaire bien plus modeste, l’Italie. À Rome, Baille avait effectué 7 plaquages mais en avait manqué un. Cette fois, face à un adversaire d’un calibre nettement supérieur, le Toulousain a su élever son niveau de jeu et d’activité.

MODÈLE D’ENDURANCE

C’est sur le plan offensif que son incroyable activité s’est vue. À la fin de la rencontre, le pilier comptait pas moins de deux passes, huit charges balles en main, 23 mètres gagnés et trois défenseurs battus. Le tout, alors qu’il a affronté tour à tour Andrew Porter et Tadhg Furlong, deux colosses qui ont broyé plus d’un adversaire sur les stades du monde : « Cyril a sorti un gros match. Il a été très très actif dans le jeu courant alors qu’il avait deux gros droitiers en face de lui, deux piliers qui font partie des meilleurs droitiers du monde à l’heure actuelle. Mais bon… J’ai quand même tendance à penser que Cyril Baille fait aussi partie des meilleurs gauchers au monde ! », se félicitait Fabien Galthié en conférence de presse d’après-match. C’est d’ailleurs certaineme­nt pour cette raison que le staff a décidé de le laisser aussi longtemps sur le terrain, puisque celui qui évolue au Stade toulousain depuis 2009 n’a quitté la pelouse de l’Aviva Stadium qu’à la 75e minute : « Cela dépendait des postes et des états de fatigue, nous avions des options. Nous avions décidé de ne pas remplacer certains joueurs sauf fatigue excessive ou blessure. »

On peut comprendre que quand un sélectionn­eur possède l’un des meilleurs piliers gauches au monde, il préfère le laisser le plus longtemps possible sur le terrain…

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Photo Icon Sport Auteur de neuf plaquages, le gaucher n’en a pas manqué un seul, ici à l’oeuvre face à Garry Ringrose.

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