Midi Olympique

Mayol, la forteresse s’est effritée

- P. I.-R.

Qui a suggéré que les séries étaient, par définition, faites pour s’arrêter ? Car à l’heure de recevoir le Stade rochelais, meilleure défense du Top 14 et équipe la plus séduisante à voir évoluer depuis le début de saison, les Toulonnais pouvaient se targuer de rester sur 21 matchs sans défaite à domicile, toutes compétitio­ns confondues. Et s’ils ne voulaient appuyer sur ce ressort psychologi­que, à l’heure où rien ne ressemble plus à un stade vide qu’un autre stade vide, difficile de ne pas voir un lien ambigu entre le retour sur le devant de la scène du RCT et l’invincibil­ité retrouvée de Mayol.

Pour trouver trace d’un revers ? Il fallait remonter au 7 septembre 2019, et un succès du Lou de Pierre Mignoni. Alors c’est un euphémisme que de dire que Mayol était redevenu une zone de non-droit. Sauf que samedi, pour la première fois depuis seize longs mois, les Toulonnais ont vacillé. Et s’il leur était évidemment arrivé de jouter avec véhémence durant cette longue période, jamais les Toulonnais n’étaient tombés sur un os aussi coriace que ce Stade rochelais.

Aux pénalités de Takulua (9e et 23e), les Maritimes répondaien­t par la botte de West (12e, 21e, 28e et 69e), les accélérati­ons de Rhule (47e) et l’opportunis­me de Lagrange (79e). En immense difficulté dans les sorties de camps, les Toulonnais ne pouvaient rivaliser face à des Rochelais qui ne font que confirmer les promesses d’un début de saison en fanfare. Et au bout de la nuit, donc, les joueurs de Patrice Collazo finissaien­t par s’incliner 29-11, et laissaient s’échapper cette douce invincibil­ité, à laquelle ils avaient malgré tout fini par s’attacher.

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