Les Girondins en cavaliers seuls !

Les amateurs de suspense et de fins de match palpitantes n’avaient pas leur place à Chaban-Delmas. Rarement un match aura été aussi vite plié pour l’UBB, surtout face à un adversaire direct pour le top 6. Après quatorze minutes, l’issue ne faisait plus guère de doutes, l’UBB menait 16-0 après un essai en force de Cyril Cazeaux, lancé comme un obus après une action un peu fofolle de Lucu et de Tauleigne (coup de pied contré). Le Stade français fut vite condamné à faire de la figuration. Pas d’essai, et une deuxième mitemps à zéro point.

Les Girondins ont enfilé les points comme à la parade. Mais ils avaient abordé ce match avec l’intention de tenter un maximum de pénalités, un peu à rebours de ce qui se pratique dans le rugby actuel où l’on cherche le bonus le plus précoce. La première « pénaltouche » ne survint qu’à la 46e minute. Tout a tourné en faveur de l’UBB ou presque dans cet après-midi sans doute un peu trompeur. Était-ce l’UBB qui était très fort ou ce Stade français, si diminué, qui n’était pas à son niveau ? Christophe Urios refusa de céder à l’euphorie et évoqua « un bon match de reprise. »

On put quand même déguster trois essais de plus, trois actions spectaculaires : remontée de terrain de 60 mètres avec Petti qui fait la différence dans un couloir Ben Lam qui casse deux plaquages avant de remettre intérieur à Botica (50e). Ben Lam qui remet le couvert sur l’aile gauche trop puissant pour Coville et Grobler. Puis à la 80e, Buros initie et conclut l’ultime flèche, percée limpide, slalom de Gimbert, et l’arrière aplatit pour passer la barre des 40 points.