Technique
Le petit sourire affiché par Dimitri Szarzewski à l’instant de se présenter en conférence de presse en disait long sur sa satisfaction. L’entraîneur chargé de la défense avait probablement au fond de lui le sentiment du devoir accompli. Et pour cause. Ce succès, le Racing 92 le doit clairement à son système défensif. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les deux essais inscrits sur interception par Teddy Baubigny et François Trinh-Duc sont le fruit d’une volonté toujours plus grande d’assurer des montées très hautes et très agressives. « Ça se travaille, a admis l’ancien talonneur international. Quand on met la pression et qu’on monte fort, il y a plus de chances d’attraper le joueur avec le ballon ou même de l’intercepter. »
Avait-il perçu, en amont de la rencontre, un tel scénario en raison de caractéristiques lyonnaises particulières ? De prime abord, non. « L’objectif, c’était de mettre énormément de pression sur l’ouvreur en montant très fort durant le temps de suspension du ballon. Mais là, c’est encore mieux, on a intercepté les ballons. » Un constat qui a provoqué un sentiment entre colère et amertume chez le manager lyonnais. « On savait que le Racing défendait de cette façon, a souligné Pierre Mignoni. Il y avait pour nous d’autres options pour ne pas s’exposer à ça. Ces interceptions, ce sont des erreurs stratégiques. On aurait dû mieux s’adapter à ces situations-là. » Dont acte.