Midi Olympique

Vannes, hissé (tout en) haut !

LES BRETONS CONTINUENT LEUR PARCOURS AU SOMMET DU PRO D2. À AURILLAC, ILS ONT EMPOCHÉ LEUR HUITIÈME SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR, EN DIX RENCONTRES. UN RYTHME DE CADOR ET DE PREMIER DE LA CLASSE.

- Par Enzo DIAZ

Plus personne, ni plus rien ne les arrête. En allant gagner à Aurillac vendredi soir, le RC Vannes a conforté son statut de leader du championna­t. Place qu’il occupait déjà il y a deux semaines au sortir de la journée précédente avant une semaine de repos bien méritée. Place qu’il occupait il ne faudrait pas l’oublier non plus, plus tôt dans la saison, après les résultats de la 4e journée, et entre la 8e et la 12e levée. Ce n’est donc pas tellement une surprise de retrouver les Bretons tout en haut de la division. Le rythme imprimé par la troupe de Jean-Noël Spitzer, a par contre de quoi laisser bouche bée. Figurez-vous que sur les trois dernières rencontres, les Vannetais viennent de signer un impeccable trois sur trois, et surtout un époustoufl­ant quinze sur quinze en termes de points acquis et conquis. Trois succès assortis de trois bonus offensifs dont deux empochés à l’extérieur (Béziers et Aurillac donc), ça vous pose une équipe qui bien qu’en déplacemen­t vendredi soir dans le Cantal, s’est permis de grappiller un point à son dauphin catalan.

Toujours aussi coriaces dans leur antre de la Rabine où ils n’ont mordu jusqu’à présent la poussière que deux fois, et sur des scores étriqués contre Perpignan et Biarritz, les Morbihanna­is mènent grand train hors de leurs bases.

C’est bien simple, depuis la mi-septembre et une défaite à Aix-en-Provence lors de la deuxième journée, ils n’ont plus perdu à l’extérieur, concédant tout juste un nul à Carcassonn­e en décembre. Mont-deMarsan, Rouen, Nevers, Biarritz, Oyonnax, Colomiers, Béziers, et donc la dernière victime en date, Aurillac, sont tour à tour tombés sous les inspiratio­ns lumineuses des trois-quarts, les coups de boutoir et les mauls portés dévastateu­rs des irréductib­les avants Bretons.

Que rien ne semble perturber, même pas un coup d’envoi décalé d’une heure et demie. Insubmersi­bles, vous avez dit ?

EN AVANCE SUR LES OBJECTIFS

Il y a de ça car c’est bien une sérénité à toute épreuve qui se dégage de ce collectif dont une bonne partie a déjà connu l’aventure de 2019, conclue par une demifinale à Brive. Associée à un fort entêtement (voir p. 21) qui fait que Christophe­r Hilsenbeck et les siens s’adaptent à tout coup du sort, et les surpassent même. Faisant montre d’une ambition non feinte, comme en atteste leur prise de décision face à Aurillac. « On sait que tous les points comptent car derrière Perpignan et Biarritz s’accrochent. Puis, nous savons de quoi nous sommes capables. On a confiance en nous, on ne panique pas. On reste calme même si l’adversaire marque en premier ou qu’on a des blessés. Au contraire, on se ressaisit et on repart au combat. » Le deuxième ligne écossais Ewan Johnson, 21 ans tout juste, symbolise d’une certaine forme cette insoucianc­e mais aussi cette force d’une équipe qui surfe sur la vague, et qui se met dans les meilleures conditions pour la prolonger puisque les Vannetais avaient choisi de venir en avion privé à Aurillac et de s’épargner plusieurs longues heures de bus.

Une escouade lucide aussi comme le rappelle son commandant en chef, Jean-Noël Spitzer, grand maître d’oeuvre du très joli parcours du RCV. « Nous avons démarré un bloc difficile avec pas mal de matchs à enjeux que ce soit à Aurillac, et désormais la réception de Nevers mais aussi le déplacemen­t à Angoulême » re-contextual­isait le manager général. Il n’empêche, Vannes, qui par la voix de son président, Olivier Cloarec, avait annoncé en août dernier ici même dans ces colonnes, avant le coup d’envoi de la saison, vouloir « être capable de se qualifier pour une finale de Pro D2 à l’horizon 2023 », va peut-être devoir revoir ses ambitions à la hausse. À moins que ce ne soit déjà fait. Ils sont fous ces Bretons…

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Photo Jean-Michel Peyral Les Vannetais sont irrésistib­les. Ce week-end ce sont les Aurillacoi­s qui en ont fait les frais.

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