Midi Olympique

RÉMI PICQUETTE

- J.-M. A.

DEUXIÈME LIGNE DE VANNES

Il résume certaineme­nt à lui tout seul l’engagement et la volonté que le RC Vannes a déployé vendredi pour faire plier Aurillac sur ses terres. Rémi Picquette aura été de tous les combats, de tous les lancements qui ont mené les Bretons à dame, à la victoire et à un bonus offensif devenu une obsession en fin de rencontre. Car exceptionn­ellement, point de jeu au large dans le Cantal pour les Bretons. Les conditions atmosphéri­ques et le terrain ne le permettaie­nt pas. C’est en tout cas ce qu’avait décidé le staff. Alors on a chargé Hilsenbeck d’arroser en touche en priorité, dans les 30 mètres adverses si possible. À Jean-Alric, c’est le pack qui a fait le taf. Pourtant bousculés en mêlée, Rémi Picquette a participé à corriger le tir. Très malmenés en touche - 5 fois contrés, deux lancers pas droits - il aura été la solution. En s’enroulant autour de lui à trois reprises, Vannes ira par trois fois en terre promise. À force d’insister, à toujours y croire, on se convainc que l’on peut soulever des montagnes. Beaucoup d’équipes auraient laissé tomber et fait le choix de prendre trois points. Pas les avants bretons et notamment Rémi Picquette à l’image du RCV en ce moment : confiant, déterminé et sûr de son rugby. À 25 ans, le double mètre (pour 117 kg sur la balance) formé à La Rochelle s’éclate dans le Golfe du Morbihan qu’il quittera pour retrouver les Maritimes à l’été prochain. En attendant, son abnégation est à l’image d’un collectif qui n’a de cesse de travailler et de progresser depuis cinq saisons à ce niveau. Ce n’est plus un hasard si le RCV est aujourd’hui leader de Pro D2.

Newspapers in French

Newspapers from France