Midi Olympique

Agen, un si long calvaire…

AGEN DOMINATEUR­S EN CONQUÊTE PENDANT PRESQUE UNE HEURE, LES LOT-ET-GARONNAIS ONT DONNÉ DEUX ESSAIS À LEURS ADVERSAIRE­S QUI LES ONT ENSUITE ASSOMMÉS. CRUEL.

- S. V.

Vous savez quoi ? Agen tient son match référence. Oui, oui, vous avez bien lu. Le SUA a livré sa meilleure prestation de la saison. Et surtout au niveau de son pack, qui a longuement dominé son homologue montpellié­rain. En mêlée, d’abord, où le MHR a concédé deux bras cassés et trois pénalités. En touche ensuite, où Camille Gérondeau a subtilisé pas moins de trois lancers adverses. Sur les mauls également, où les Montpellié­rains n’ont jamais trouvé d’avancée. Ni sur la ligne d’avantage en première mi-temps, où les Cistes étaient refoulés par des Suavistes possédés : « Ce match est le reflet du travail fourni pendant les deux dernières semaines. On a fait du contact tous les jours, c’était très très dur mais on savait que ça allait payer. Devant, on vient de faire le match le plus accompli de notre saison », expliquait le prometteur troisième ligne Gauthier Maravat.

BOURDES FATALES

Alors quoi, que diable s’est-il passé pour que le SU Agen concède sa seizième défaite de la saison, dépassant ainsi le triste record établi par

Perpignan il y a deux ans ? Deux erreurs individuel­les.Voilà ce qui a fait basculer le match. Un premier enavant grossier du centre Sam Vaka, à l’entrée de ses 22 mètres alors que Yoann Cottin venait de jouer rapidement (première erreur) une pénalité pour sortir de son camp. Serfontein ramassait le ballon, et servait Reinach qui filait à l’essai. Un quart d’heure plus tard, Hugo Verdu passait par erreur le ballon à Gela Aprasidze qui lançait Jacques du Plessis. Deux passes plus tard (et trois défenseurs battus),Thomas Darmon s’écroulait dans l’en-but. Ces deux cadeaux ont libéré les Montpellié­rains jusque là en manque de confiance. Le contenu est là donc, mais pas la victoire agenaise. Et pour une fois, ce fameux « contenu », si cher au manager Régis Sonnes ne pouvait pas soulager la peine du technicien, qui martelait : « Nous étions vraiment « focus » sur la victoire. Nous la voulions. On voulait vraiment gagner. Je suis désolé pour les joueurs, vu leur investisse­ment. On avait une opportunit­é, on ne la prend pas. Je suis déçu. On a donné l’opportunit­é à Montpellie­r de se remettre dedans. Mais on ne peut pas gagner avec des manques de maîtrise collective comme ça. »

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