Midi Olympique

« Nous n‘abdiquons pas »

JOHANN AUTHIER - Manager de Valence-Romans APRÈS LA CUISANTE DÉFAITE FACE À UN CONCURRENT DIRECT, LE PATRON DU SPORTIF REVIENT SUR CETTE SOIRÉE CAUCHEMARD­ESQUE ET VEUT TOUJOURS CROIRE AU MAINTIEN.

- Propos recueillis par Denis RAVANELLO

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné vendredi soir ?

On réalise soixante-cinq minutes cohérentes. Les faits de jeu, le carton jaune dès la première minute, le rouge pour Florian Goumat à la 10e, la blessure de Sean Dougall à la 15e, qui nous oblige à un changement qui n’était pas prévu, nous ont perturbés. Nous avons laissé énormément de jus. Je le répète jusqu’à la 65e, nous talonnons les Montois. Nous sommes à un petit point (16-17, N.D.L.R.). Nous avons l’occasion de prendre les devants. Sur trois actions similaires, on craque dans le dernier quart d‘heure. C’est dur, très dur. Nous voulions sortir de la zone rouge. Nous encaissons 48 points à domicile face à un concurrent direct. C’est un coup de massue. Il faut se remettre en question, y compris pour le staff. Prendre 48 points à la maison, cela veut dire que quelque chose n’a pas fonctionné dans la préparatio­n. Bien sûr, il y a les faits de jeu. Ce sont les aléas de notre sport. Mais, ne cherchons pas d’excuse. Remettons-nous au travail.

Un succès à Biarritz et contre Rouen un concurrent direct, un premier avertissem­ent contre Soyaux-Angoulême et cette cuisante défaite contre Mont-deMarsan. Comment l’expliquezv­ous ?

Je n’ai rien à reprocher aux gars sur leur investisse­ment. Vendredi soir à 14 durant 80 minutes, nous avons tenu 65 minutes avec une grande déterminat­ion. À Béziers, l’essai refusé à Segundo Tuculet à la dernière seconde de la première période change la donne. Nous aurions pu virer en tête à la mi-temps et le match aurait pris une autre tournure. Je l’affirme depuis le début, ce championna­t est homogène, très dur. C’est un marathon. Chaque équipe peut réaliser un exploit à l’extérieur. Oui, à domicile, nous avons frisé la correction­nelle face à SoyauxAngo­ulême. Mais, dans la foulée, les Charentais ont été proches de réussir l’exploit à Oyonnax.

Trois cartons rouges en quatre matchs. Est-ce un signe de nervosité de l’équipe. Le stress a t-il pris le dessus au vu de la situation ?

Ça coûte très cher. C’est pénalisant. Pour Florian Goumat, le carton rouge, je le trouve sévère. J’espère que la commission sera clémente. Mathieu Lorée a encore deux semaines à purger. Benjamin Collet (expulsé contre Béziers, N.D.L.R) nous attendons la décision mercredi. Ce sont des excès de nervosité, mais je ne fais pas de rapprochem­ent eu égard de notre situation. Il nous faut terminer les matchs à 15 si nous voulons lutter à armes égales avec nos adversaire­s, c’est une évidence.

Cette défaite complique-t-elle sérieuseme­nt l’avenir ?

Bien sûr. Mais sur le plan comptable, Rouen nous précède de trois points et nous comptons un match de retard sur les Normands. Nous sommes encore en vie. Notre situation est compliquée à l’identique de celle des équipes du bas de tableau. Nous n’abdiquons pas. À nous de relever la tête, de nous serrer les coudes.

Le calendrier à venir est-il compliqué ?

Oui, nous nous déplaçons à Perpignan, nous recevons Biarritz pour ensuite se rendre à Colomiers et Mont-de-Marsan. J’insiste, nous ne sommes pas condamnés. Le calendrier est compliqué. C’est valable pour toutes les équipes. Nous allons préparer ce déplacemen­t à Perpignan avec envie, afin de réussir une grosse prestation. Ne tombons pas dans la morosité. À nous de retrouver notre assise collective et défensive. Et nous allons apporter du sang frais.

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