Midi Olympique

La formation lonsoise récompensé­e

- B. B.

On vous avait promis du suspens et de l’enjeu à Lons, ce dimanche. On n’en attendait pas autant. Dans la poule 1, il restait la deuxième place qualificat­ive à attribuer entre Lons et Lille-Villeneuve-d’Ascq. Hasard du calendrier, les Béarnaises recevaient les Nordistes en cette dernière journée. Lons s’est fait peur mais malgré la défaite, les Béarnaises arrachent leur qualificat­ion pour un point. Après avoir gagné avec le bonus offensif le match aller, les Pyrénéenne­s ouvrent la marque mais ce sont les Lilloises qui prennent ensuite le contrôle de la rencontre (21-5 en début de seconde période). « On a mis énormément d’intensité et il nous manquait qu’un essai pour obtenir la qualificat­ion » détaille, à l’issue de la rencontre, Alexandra Perthus, la coach nordiste. « Le match aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre, dévoile Pierre Nieto, son homologue lonsois. On venait de prendre trois essais quasiment coup sur coup… Il a fallu se resserrer pour repartir de l’avant. »

Alors, les Béarnaises remettent la main sur le ballon, en proposant un jeu d’avants. Étonnantes de déterminat­ion en défense, les Lilloises vont craquer à la 66e.

Défaites 21 à 12, ces dernières échouent à un point de bonus des Play-Off. « Nous pouvons être fières, reprend l’entraîneur du LMRCV. On échoue à un rien du maintien direct mais on va disputer une seconde phase avec des équipes plus proches de notre niveau. » Côté béarnais, on se félicite de cette première qualificat­ion depuis 2013, après le titre de 2012.

Un petit exploit car le club compose avec ses moyens. « C’est sûr que nous n’avons pas l’attractivi­té du Stade toulousain », affirme Pierre Nieto. Avec son voisin bayonnais, le club fait figure d’exception, situé loin d’une grande métropole. « Nous nous appuyons sur notre formation. Aujourd’hui, la moitié de l’équipe a toujours été au club. Le rugby féminin compte de plus en plus de jeunes mais il existe très peu de clubs dans la région donc c’est ici qu’elles viennent. Nous avons surtout la chance d’avoir des filles très attachées à ce club. » Parmi elles, on retrouve forcément Lise Arricastre. La pilier, du haut de ses 74 sélections, seule internatio­nale de l’effectif, débute sa seizième saison au club : « Je n’ai jamais souhaité partir. Nous avons peu de clubs dans le Sud-Ouest. J’ai déjà été sollicité, mais qu’est-ce qu’on pourrait m’offrir de mieux ? On pratique le vrai rugby de clocher. Chez les mecs, même en Séries, les clubs brassent beaucoup d’argent, alors que nous… Ici, c’est ma famille, j’ai ma vie, mon métier, mon appartemen­t, mes habitudes… »

Avec cette qualificat­ion, son choix lui donne raison. À quelques mois du Mondial, cette leader de vestiaire va pouvoir continuer à évoluer à haut niveau.

« Aujourd’hui, la copie est très loin d’être parfaite mais cette deuxième place est excellente car notre équipe est jeune. Même si ça risque d’être très dur, dès la semaine prochaine nous allons progresser. » Nul doute que nous reparleron­s de cette équipe lonsoise, elle qui devrait, dès la saison prochaine, se rapprocher un peu plus de la Section paloise.

Newspapers in French

Newspapers from France