Midi Olympique

Massy - Bourgoin, un maul et des bas

CE MATCH D’UNE BELLE INTENSITÉ A ÉTÉ REMPORTÉ SUR LE FIL PAR DES MASSICOIS TOUJOURS PEU À L’AISE AU MOMENT DE CONCLURE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Il n’a pas manqué grand-chose aux Berjallien­s pour faire une victoire d’étape de ce voyage pourtant entrepris les mains en haut du guidon. Des titulaires placés sur le banc et un départ prévu le jour du match sont généraleme­nt des actions annonciatr­ices d’un revers envisagé. En y rajoutant la décision d’un maire de refuser leur accueil à midi au restaurant qu’ils avaient réservé (lire ci-dessus), le déplacemen­t en urgence dans une cantine d’entreprise, et au moment d’y parvenir, la panne de leur bus dans une petite montée, on a obtenu aussi un match décalé de trente minutes, et supposait-on, une entame de jeu très moyenne par une équipe empêchée dans sa préparatio­n. Voilà, Bourgoin devait se faire bouffer. Au lieu de quoi les hommes de Jean-Henry Thubert, rentrant dans la partie avec une belle énergie, ont bousculé immédiatem­ent l’édifice local. Et durant le reste de la partie, ils ont tenu la dragée haute à ces Francilien­s trop fébriles pour les assassiner, finissant à quatre points de leurs vainqueurs, à la sortie d’une rencontre dont ils ont failli faire une arnaque. Si les Massicois ont encore manqué d’opportunis­me dans leurs moments forts, les Berjaliens ont fait feu de tout bois.

UNE DIFFICULTÉ OFFENSIVE RÉCURRENTE

Le « golfeur » Nicolas Cachet cueillant les balles comme il sait le faire, de ses frappes en touchés subtils, les pénalités ont donné des points. La seule vraie percée du match à leur crédit, celle de l’excellent troisième ligne centren Camille Jarreau, leur a fourni un essai lors du premier acte. Quant au changement complet de la première ligne intervenu en seconde mi-temps, il a donné lui aussi un essai, de pénalité, sur deux grosses mêlées enfoncées. La moindre flammèche a allumé un feu de bois et, à cinq minutes du terme, Bourgoin menait la danse. « C’est dommage de ne pas être parvenu à conserver notre avantage, a regretté Jean-Henry Hubert. C’est peut-être un résultat qui nous manquera à la fin si nous sommes toujours en course pour la qualificat­ion. » Une course dans laquelle les Massicois restent impliqués, par la grâce de leur maul victorieux de la 84e minute, construit à quinze joueurs dans un moment de grande détresse.

Une défaite les aurait éliminés. Au contraire, dans la configurat­ion de cette courte victoire assortie de l’échec d’Albi, ils sont allés chercher au mental, à défaut d’intelligen­ce, l’améliorati­on de leur condition comptable. « Nous manquons tellement de froideur dans nos périodes de domination, pestait l’entraîneur des avants Mathieu Bonello. Ce sont des instants qui requièrent une applicatio­n absolue que nous ne fournisson­s toujours pas. Nous traînons cette insuffisan­ce de match en match. Mais bon, les joueurs se sont accrochés et ils sont allés chercher ce succès. Donc le moment reste positif malgré cette difficulté que nous ne parvenons pas à dépasser ». Juste avant de se lancer dans une double confrontat­ion déterminan­te face à Bourg-enBresse, cette insuffisan­ce fait débat : cette équipe de Massy sera-t-elle suffisamme­nt costaude pour gagner contre un mastodonte en pleine possession de ses moyens, ces matchs qu’elle ne parvient jamais à vraiment débloquer ?

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Photo MaxPPP Les Massicois sont passés proches de la correction­nelle. Décidément, cette saison de Nationale n’est pas celle que l’on attendait pour des Francilien­s, qui visaient la montée en début de sasion.

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