Midi Olympique

Caillat, ouvreur discret et efficace

YANN CAILLAT - OUVREUR DE CHAMBÉRY FORMÉ À SÉRIGNAN, IL A DÉCIDÉ EN 2019 DE RÉPONDRE POSITIVEME­NT À L’APPEL DU MANAGER ANTOINE NICOUD POUR REJOINDRE LA SAVOIE APRÈS DES EXPÉRIENCE­S MITIGÉES.

- Par Paul RAGINEL

Yann Caillat (23 ans) s’épanouit à Chambéry. L’an dernier, pour sa première saison, en Fédérale 1, après des passages à Montpellie­r, Lyon et Vannes, il a joué dix-sept des dixhuit rencontres qui ont eu lieu avant la suspension du championna­t, alternant avec Jérémy Ducousso à l’ouverture. Cette saison, en Nationale, le joueur formé à Sérignan (Hérault), dans la banlieue de Béziers, part avec la même envie de jouer, profitant de l’indisponib­ilité de Mathieu Belie pour signer huit feuilles de match en titulaire sur les neuf matchs joués par Chambéry. « C’est bien pour moi-même si c’est dommage pour Mathieu, lance le jeune homme. Il m’a bien aidé quand je suis arrivé ici et j’apprends beaucoup de lui. Je peux ainsi gagner de l’expérience en jouant des matchs de haut niveau. En parallèle, j’ai terminé mon BTS en management du sport et je m’intéresse à tous les sports, de ballons surtout (foot, basket, handball). En revanche, le ski ne me tente pas du tout. »

UN CALENDRIER FAVORABLE

Si son parcours personnel lui donne un peu de satisfacti­on, la situation comptable du SOC l’inquiète. Relégable depuis ce week-end, Chambéry manque en effet de constance et a pour habitude de mal négocier ses entames de matchs (16-0 à Bourg-en-Bresse et à Dijon à la mi-temps, 12 à 0 à Bourgoin). Mais le demi d’ouverture des Jaune et Noir veut rester optimiste, notamment au vu du calendrier plutôt favorable qui attend les siens : « Il nous reste beaucoup de matchs à domicile à disputer. Il va falloir en gagner le maximum et engranger des points pour remonter au classement. Nous n’avons rien gagné depuis deux mois. Il va falloir passer la marche avant. Il est vrai que nous avons pris des points de bonus défensif mais contre Nice, nous avons encaissé une défaite à domicile à cinq points terrain à zéro. C’est peut-être un peu lourd. Nous étions proches au score avant de marquer trois essais sur maul sans que l’on puisse réagir. Les blessures nous ont également durement pénalisés, en particulie­r celle de Danré Gerber. La longueur de son jeu au pied est un atout important dans nos plans de jeu. Mais il va falloir faire avec pour nous en sortir. »

Car après six mois de Nationale, Yann Caillat a un avis tranché sur la Nationale : « Pour moi, il y a un grand écart de niveau d’avec la Fédérale 1. En Nationale, tous les matchs sont accrochés, tout le monde peut gagner à l’extérieur. Il n’y a pas de gros ou de petits, ce ne sont que des rencontres à l’arraché. Alors qu’en Fédérale 1, il y a des matchs où tu sais que tu vas gagner ou presque et ainsi tu peux faire tourner ton effectif. En Nationale, c’est tous les week-ends à 100 %. Quand on est rugbyman, jouer au plus haut niveau est intéressan­t et cette division le permet. »

Newspapers in French

Newspapers from France