Midi Olympique

L’ombre fédérale pèse sur le scrutin

JAMAIS, DANS L’HISTOIRE DU SCRUTIN, L’INFLUENCE FÉDÉRALE N’AVAIT AUTANT PESÉ. ON VOUS EXPLIQUE ICI POURQUOI...

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Dans un monde idéal, la FFR aurait souhaité que Jean-François Fonteneau prenne le pouvoir à la Ligue afin que le président du SUA, historique­ment proche de Bernard Laporte et Serge Simon, normalise les relations, pour le moins conflictue­lles, entre les clubs profession­nels et la Fédération. Au moment où le nom du boss agenais était sorti du chapeau, Jacky Lorenzetti, principal soutien du candidat Merling, était néanmoins monté au front, craignant que l’avènement dudit Fonteneau correspond­e avant tout à une volonté fédérale de « vassaliser » le monde profession­nel ; la prise de parole de « JLO » sur Rugbyrama.fr avait d’ailleurs été suivie d’un vote de défiance des présidents de Pro D 2 vis-à-vis de Jean-François Fonteneau et, plus que las, celui-ci s’était retiré de la course. Toutefois, la FFR ne renonça pas à avoir son mot à dire sur l’élection et, après l’échec Fonteneau, se glissa dans un groupe de seize présidents (Paris, Montpellie­r, Agen, Perpignan, Biarritz, Toulouse...) ayant décidé de constituer une voie alternativ­e à celles proposées par Vincent Merling, Alain Tingaud et René Bouscatel. Ce groupuscul­e dissident, de philosophi­e fédérale, proposait d’ailleurs, en sus d’un rapprochem­ent Ligue-Fédé, que le prochain patron de la LNR devienne vice-président de la Fédération.

LE COMITÉ DIRECTEUR AURA LE DERNIER MOT

Au fil des semaines, cette troisième voie d’inspiratio­n fédérale a pris de l’épaisseur dans le microcosme et, si elle ne put dégager un candidat, compte néanmoins se faire entendre lorsque le comité directeur de la Ligue sera prochainem­ent élu par les trente patrons du rugby pro. Rappelons en effet que c’est ce comité directeur, et nul autre, qui désignera ensuite le successeur de Paul Goze au plus haut de la pyramide.

Historique­ment, et pour la simple et bonne raison qu’elle porte en son nom un certain nombre de suffrages, la Fédération joue un rôle important dans cette élection. À ce sujet, il est de notoriété publique que Paul Goze, en 2012, n’aurait pas battu son rival Max Guazzini s’il n’avait pu compter sur les suffrages de la

FFR. Pour autant, avant cette élection de mars 2021, il semble que jamais le vaisseau amiral du rugby français avait été à ce point présent dans le scrutin des clubs pros.

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Photo Icon Sport Un temps envisagé dans la course à la présidence de la LNR, JeanFranço­is Fontenau a finalement jeté l’éponge.

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