Paris n’a pas pris tarif
Soyons honnêtes. Au regard de la dynamique du moment, la probabilité de voir La Rochelle rouler sur le Stade français semblait particulièrement prononcée, sur le papier. Incapables de gagner à l’extérieur depuis octobre dernier, fessés lors de leurs quatre derniers déplacements, les Parisiens débarquaient à Deflandre, dernière forteresse imprenable de la saison, avec le statut de victime expiatoire idéale. Seul le Racing y avait pris un maigre point. Que nenni, finalement, sur le terrain. Face à l’ogre rochelais, apparu quelque peu rassasié après son exploit à Toulon, sept jours auparavant, les Soldats rose ne sont pas passés loin d’un sacré coup. Comme ils l’avaient fait, ici même, il y a de cela deux ans, quasiment jour pour jour (14-27). La guerre des rucks, ils l’ont remportée. En première mi-temps, tout du moins. Les occasions de scorer et renverser la table, ils les ont eues, face à la meilleure défense de la division. Et, contrairement aux précédentes sorties, l’essai rapidement encaissé ne les a pas fait fissurer. Pourtant, il n’a fallu que six minutes aux Rochelais pour se frayer un chemin vers l’en-but visiteur. Grâce au numéro de soliste signé Thomas Berjon, en première main. Nicolas Sanchez venait d’expédier la gonfle directement en touche, depuis ses 40 mètres. Malheureusement pour Paris, l’ouvreur des Pumas n’était d’ailleurs que l’ombre de lui-même samedi. Maladroit dans le jeu, tout autant face aux perches. Les huit points laissés en route sont lourds de conséquences, au moment de faire les comptes. Comme on dit dans le jargon, le Stade rochelais a gagné moche. Encore fallait-il savoir le faire, à une semaine de la tant attendue réception du rival toulousain.