Le CO sans ballon… pas sans talent
Comment le Racing, à ce point supérieur en conquête, a-t-il pu se faire si peur vendredi soir ? Ou plutôt, comment le Castres olympique, aussi dominé dans l’alignement et en mêlée fermée, a-t-il pu pousser le vice-champion d’Europe dans ses derniers retranchements à l’Arena ?
Sur la pelouse 2.0 de Nanterre, la mêlée tarnaise fut ainsi démembrée jusqu’à ce que le Canadien Matt Tierney ne soit remplacé par Wilfried Hounkpatin en première ligne ; en touche, ce n’est pas deux, ni trois, mais sept ballons que les coéquipiers de Mathieu Babillot laissèrent à leurs vis-à-vis de la banlieue parisienne, fort heureusement trop maladroits pour en profiter pleinement. En conférence de presse, le deuxième ligne castrais Loïc Jacquet expliquait donc : « Ce fut un scénario incroyable. Mais le résultat est finalement logique : nous avons été dominés par la plus belle touche du championnat et en mêlée, quelques changements opérés tôt dans le match nous ont permis de rectifier le tir mais pas suffisamment pour espérer l’emporter. Au bout du bout, nous allons nous contenter de ce point de bonus, néanmoins précieux dans la course au maintien. » Toujours aussi « casse-noix » sur les zones de contact et bien plus inspirés qu’à l’habitude (Vilimoni Botitu et Filipo Nakosi ont réalisé quelques belles percées à Nanterre…), les Castrais ont indéniablement prouvé face au Racing qu’ils étaient devenus une tout autre équipe, depuis que le Gersois Pierre-Henry Broncan était devenu leur « head coach », comme on dit outre-Manche…