Mont-de-Marsan corrige Valence-Romans et se donne de l’air
LES ISÉROIS SONT SUR UNE DYNAMIQUE TRÈS POSITIVE. AVEC SIX VICTOIRES SUR LES SEPT DERNIERS MATCHS, LES VOILÀ RELANCÉS DANS LA COURSE AUX PHASES FINALES, AUXQUELLES ILS COMPTENT BIEN S’INVITER.
Cela n’aura échappé à personne. Et surtout pas aux adversaires des Grenoblois, Neversois et Columérins en tête (lire cidessous). Le FCG est en grande forme en ce début d’année, jugez plutôt : il vient de s’imposer six fois sur ces sept dernières rencontres. Les Rouge et Bleu de l’Isère paraissent enfin avoir pris la pleine mesure de ce championnat, et il ne fait désormais nul doute qu’ils représentent une menace grandissante pour les équipes qui les précèdent au classement. « Grenoble enfin lancé ? » avions-nous titré dans l’édition du 2 novembre dernier après que les hommes de Stéphane Glas aient glané leur troisième succès à domicile, en disposant non sans mal de Mont-de-Marsan.
Huitièmes à l’époque, et poussifs dans leur jeu, il aura finalement fallu attendre deux mois plus tard, et le retour de la trêve des confiseurs pour que la machine FCG se lance. À l’extérieur, en renversant Oyonnax dans son antre de Charles-Mathon le 7 janvier dernier (35-27) alors qu’ils étaient menés de plus de 20 points, les Grenoblois ont pris un premier virage décisif. Eux, qui avaient enregistré trois revers, certes étriqués, avant les fêtes de fin d’année, à Colomiers (15-12) et à Angoulême (9-3), mais surtout à domicile contre Biarritz (1814). L’affaire de la qualification paraissait alors bien mal engagée, mais pas totalement compromise, eu égard à la qualité de l’effectif qui compose cette équipe avec une belle escouade de joueurs habitués aux joutes du Top 14 et des jeunes valeurs montantes issues du centre de formation. Avec 22 points, et une piètre douzième place, en aucun cas en accord avec les ambitions d’une écurie désignée par ses pairs comme favorite à la montée dans ces mêmes colonnes lors du traditionnel sondage d’avant-saison, le FCG paraissait alors nager en plein doute.
L’APPÉTIT VIENT EN… GAGNANT
Ce matin, l’affaire n’est plus tout à fait la même et alors que le dernier tiers de la saison et le « sprint final » comme le dit lui-même Stéphane Glas viennent de démarrer (lire page 15), Grenoble se retrouve septième, à quelques encâblures de Nevers et de Colomiers. Jean-Charles Orioli et ses partenaires sont dans la peau du chasseur qui vient de prendre 25 points en sept matchs. « C’est encore un peu tôt à mon sens pour parler de qualification avec la série en cours, de dix matchs de suite, sans pause » tenait toutefois à nuancer vendredi soir au stade des Alpes après le succès contre Aurillac le patron du sportif Stéphane Glas. Prudent, l’ancien Berjallien sait parfaitement qu’être aux portes de la qualification a ses avantages. Mais aussi ses inconvénients : « Quand on est septième, on ne peut pas avoir son destin entre ses mains. » Évidemment, mais il convient de signaler que si Grenoble n’est pas pour l’heure dans le groupe des six, il paraît le seul à pouvoir s’y immiscer. En battant, certes difficilement Aix-en-Provence (21-20) à domicile, le FCG semble avoir fait le ménage autour de lui. Surtout, son succès acquis sur le fil, mais avec conviction du côté de Nevers (14-13) a démontré toutes les nouvelles ressources mentales qu’il a réussi à acquérir à l’extérieur, avec une carapace bien plus difficile à percer. Là où jusqu’en janvier, il tatônnait, et n’arrivait pas à trouver la clé. « On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes de ne pas avoir gagné à l’extérieur avant janvier », signalait d’ailleurs vendredi dernier Stéphane Glas, conscient que le contre-la-montre sera effrené jusqu’au bout. Ce qui n’est peut-être pas pour déplaire à ses joueurs.
« Encore une fois, l’objectif quand même c’est de revenir, on ne va pas se cacher, on est des compétiteurs et on a les ressources pour le faire » avait déclaré sans s’affoler l’arrière Ange Capuozzo après la victoire contre Aix-en-Provence. Cela promet !