Tous fans de Jordan
ARRIVÉ FIN JANVIER POUR RENFORCER UNE TROISIÈME LIGNE APRÈS LA BLESSURE DE MATHIEU BASTAREAUD - ET L’INDISPONIBILITÉ DE GILLIAN GALAN, QUI N’A TOUJOURS PAS PORTÉ LE MAILLOT LYONNAIS - JORDAN TAUFUA A CONQUIS TOUT LE MONDE, SUR LE TERRAIN, ET EN DEHORS.
Une hirondelle ne fait pas le printemps mais un pigiste médical néozélandais va peut-être faire le qualifié. Sur les tablettes lyonnaises depuis plusieurs saisons, le troisième ligne, Jordan Taufua, a débarqué à Lyon à la fin de mois de janvier, en qualité de joker médical de Mathieu Bastareaud. Et son arrivée, plusieurs mois avant son arrivée programmée lors de la prochaine intersaison, coïncide avec le regain de forme du Lou, au fond du trou entre la fin du mois de décembre et une défaite à domicile contre Castres, et la fin du mois de janvier, et une défaite à domicile contre Pau. Avec notamment Jonathan Wisniewski, Mathieu Bastareaud et Josh Tuisova à l’infirmerie, le Lou a semblé manquer pendant quelques semaines de leadership et de puissance ou d’explosivité, autant de qualités que possède le Néo-Zélandais, d’origine samoane, capable de faire avancer un groupe, sur et en dehors du terrain. « Il nous fait beaucoup de bien, reconnaît le deuxième ligne, Félix Lambey. Perdre « Basta » nous beaucoup pénalisé devant. Nous manquions parfois de relais. À son arrivée, Jordan a pris pas mal de choses en main. Il a apporté son expérience et son exigence dans beaucoup de détails, notamment dans la communication. Il ne parle pas encore français mais le langage rugby permet de se comprendre rapidement ! »
Dès les premiers entraînements, le joueur, extraverti, ne s’est pas gêné pour mettre son grain de sel, bien aidé par un pedigree qui parle pour lui (100 matchs avec les Crusaders, triple vainqueur du Super Rugby…) et une personnalité drôle et attachante. « Quand un jeune de 20 ans arrive et qu’il te raconte le rugby, ça passe moyennement, mais Jordan a déjà une belle carrière et beaucoup d’expérience, jubile le Jurassien. Et il est joyeux, il n’est pas timide ! Il s’est bien intégré, parle à tout le monde. »
EXPLOSIVITÉ ET ENDURANCE
À cours de compétition, le joueur n’est pas encore au top physiquement. Si son explosivité fait déjà des merveilles, il devrait monter en puissance au fil des semaines et gagner en endurance. L’entraîneur des avants, David Gérard, qui avait croisé le joueur quand il avait passé deux mois chez les Crusaders, en 2013, est lui ravi de pouvoir compter sur lui jusqu’en 2023. « À l’époque, c’était un minot, mais il était déjà intéressant, se rappelle le coach. C’est un très bon joueur, passionné par le rugby. Il a été à bonne école chez les Crusaders, un modèle en termes d’éducation rugbystique. Il réfléchit, pose des questions, met beaucoup de coeur à l’ouvrage et pige le jeu dans son ensemble. Il n’a pas beaucoup de points faibles et approche le jeu avec agressivité, tout ce dont on a besoin pour la fin du championnat. »
Et permettre au Lou de jouer sa « last chance » pour la qualification.