Midi Olympique

Rudi Wulf, retour par le Rhône express

RUDI WULF - AILIER DU RC TOULON ARRIVÉ DÉBUT MARS, LE ALL BLACK (37 ANS, 4 SÉLECTIONS) DEVRAIT (RE)DÉMARRER SON AVENTURE VAROISE CONTRE LYON. TROIS MOIS POUR ÉCRIRE L’ULTIME CHAPITRE DE SA CARRIÈRE ? CHALLENGE ACCEPTÉ POUR CETTE LÉGENDE DU RCT.

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L’image semblait gravée dans l’éternel, mais comme le sport est imprévisib­le, elle connaîtra finalement un inattendu rebondisse­ment. Quelle image ? Celle qui immortalis­ait le troisième titre européen du RCT, en 2015. À l’époque, si Bakkies Botha ou encore Carl Hayman soulevaien­t la « coupe aux grandes oreilles » pour ce qui s’avérait être le tout dernier match continenta­l de leur carrière, c’est un tout autre joueur qui illuminait le cliché, en la personne de Rudi Wulf. En plein coeur de la photo, avec trois doigts levés vers le ciel et un sourire à s’arracher la mâchoire, le All Black (4 sélections) semblait l’homme le plus heureux du monde à cet instant précis. Quelques semaines plus tard, le centre-ailier néo-zélandais prenait la route de Castres, et quittait ainsi le rade en légende. Trois Champions Cup, un Bouclier de Brennus et une fin d’idylle parfaite pour l’un des joueurs qui a gagné sa place dans le panthéon du club varois en remportant quatre trophées en autant de saisons sur la rade ? C’est ce que tout un chacun croyait, jusqu’à ce communiqué du 4 mars dernier. « Le RCT est heureux d’annoncer le retour sur la rade de Rudi Wulf. » Alors que tout laissait penser que la légende toulonnais­e, désormais âgée de 37 ans, tirait ses dernières cartouches entre Rhône et Saône, le RCT est finalement parvenu à offrir une ultime pige à l’un des joueurs les plus populaires de la dernière décennie.

« RUDI EST UNE LÉGENDE TOULONNAIS­E »

Capable d’évoluer au centre comme à l’aile, le désormais « ancien Lyonnais » retrouve donc la rade avec la ferme intention de terminer sa brillante carrière sur une bonne note, dans un club qui a toujours eu une place particuliè­re dans son coeur : « C’est super de rentrer à la maison. Toulon, c’est chez moi en France. Ma femme et sa famille sont de Toulon, mes enfants sont nés ici, confiait ce mardi le joueur à nos confrères de Var Matin. Je suis vraiment heureux de retrouver le RCT qui est un club important pour moi. » Car ne nous y trompons pas : si la signature de Rudi Wulf répond évidemment à une logique sportive — le RCT étant privé pendant plusieurs semaines de Gabin Villière et alors que Bryce Heem a quitté la rade de manière prématurée — Toulon s’est également donné le droit d’offrir une belle sortie à l’une de ses légendes contempora­ines. « Rudi est une légende toulonnais­e. Il a tout gagné ici, et c’est une super nouvelle pour le groupe », appréciait en ce sens Duncan Paia’aua. À Julien Hériteau de poursuivre : « Signer un mec de cette trempe, qui a de l’expérience, a passé de longues années à Toulon, c’est génial. C’est un joueur de renom, qui peut apporter une plus-value au groupe. Il voudra finir sur une bonne note ici, à Toulon, un club qui compte pour lui. » Le hasard du calendrier fait que Rudi Wulf devrait retrouver le maillot Rouge et Noir, cinq saisons et demi après son départ, face… au Lou de son ami Pierre Mignoni. La belle histoire du weekend ? En tout cas la garantie que s’il sera bien Toulonnais le temps du match, Rudi Wulf devrait être un homme comblé au coup de sifflet final, dès lors qu’il pourra embrasser ses amis d’hier et d’aujourd’hui, avant de se lancer définitive­ment vers le dernier chapitre de sa carrière.

Par Pierrick ILIC-RUFFINATTI ? Je pense que je suis plus à l’aise en premier centre, mais je me sens privilégié de pouvoir porter le numéro 13 à côté de Ma’a, qui est l’un des meilleurs 12 au monde. Donc je dirais 12 en général, mais 13 quand Ma’a est présent, souriait l’Australien, avant d’ajouter. Il faut bien se rendre compte que plus jeune, à l’école, au lieu de faire mes devoirs, je passais des heures à regarder des vidéos des highlights de Ma’a sur mon ordinateur (rires). C’est incroyable de pouvoir dire qu’aujourd’hui il est mon coéquipier. »

LYON

Dans le cadre de ses études, le jeune arrière lyonnais Clément Laporte a organisé mercredi au Matmut Gerland une collecte de sang. À la demande du jeune parrain de l’opération, le Lou a donc ouvert ses portes à l’établissem­ent français du sang pour une opération qui s’est déroulée de 9 heures à 19 heures. 250 personnes ont donné, dont le président du Lou, Yann Roubert.

DON DU SANG

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