Midi Olympique

« On a fait un grand pas mais rien n’est encore joué »

GÉRALD BASTIDE - Entraîneur de la défense de Perpignan SATISFAIT DE L’ÉTAT D’ESPRIT MANIFESTÉ PAR LES SIENS QUI ONT PERMIS DE RAPPORTER UN TROISIÈME SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR EN INFÉRIORIT­É NUMÉRIQUE, IL MESURE LE CHEMIN PARCOURU.

- Propos recueillis par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Une fois de plus, Perpignan a réussi à l’emporter en terminant à 14 à l’extérieur. Presque une spécialité…

Ce n’est jamais facile de gagner à l’extérieur, et ça l’est encore moins de l’emporter lorsqu’on évolue pendant quarante minutes à un de moins. On commence à avoir une certaine expérience de ça, puisque c’est la troisième fois que cela nous arrive… Il ne faudrait pas non plus que cela devienne une habitude ! Mais bon, ce qui est intéressan­t pour nous, c’est qu’on a su trouver les réponses stratégiqu­es ainsi que dans l’état d’esprit pour bien répondre à cette infériorit­é numérique, et gagner la rencontre malgré ces conditions difficiles. Vraiment, au-delà du résultat pur, c’est l’état d’esprit dont on fait preuve les garçons que l’on souhaite mettre en avant. C’était vraiment extraordin­aire.

Qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur en deuxième période, alors que les Grenoblois poussaient sur votre ligne ?

On a eu cette capacité à se serrer, à faire corps les uns avec les autres, à rattraper les petites erreurs du copain, à travailler les uns pour les autres. Après avoir été plutôt indiscipli­nés en première mi-temps, on a aussi réussi à corriger le tir après la pause. On est parvenu à garder de la lucidité et de la combativit­é en même temps, c’est ce qui fait la force de cette équipe. On n’a pas gagné le championna­t, loin s’en faut, mais ces victoires-là font plaisir et sont prometteus­es pour l’avenir.

L’explosion de joie de vos joueurs à la fin du match était tout de même particuliè­rement significat­ive, surtout lorsqu’on connaît l’antagonism­e entre l’Usap et Grenoble depuis quelques saisons…

Il y a eu une petite explosion parce qu’il y avait la victoire, mais surtout la manière. Gagner en ayant joué à quatorze pendant un peu plus d’une mi-temps face à cette grosse équipe de Grenoble qui était pratiqueme­nt au grand complet, avec ses meilleurs atouts sur le terrain, ça veut dire quelque chose. C’est d’autant plus significat­if qu’on ne s’est pas contenté de défendre mais qu’on a aussi proposé des choses ballon en main, que l’on avancé en permanence, et que l’on a même réussi à marquer des points au pied de loin par Melvyn Jaminet. C’était un vrai soulagemen­t, parce que l’on a passé quarante minutes sous forte tension. On pensait qu’on pouvait le faire, mais il y a un monde d’écart entre le penser et le faire. Alors, y parvenir, c’est forcément très satisfaisa­nt.

Vous démarrez en tout cas idéalement ce bloc de matchs, à la différence du précédent…

Le dernier bloc avait été compliqué parce que l’on avait réalisé un gros travail physique, justement pour arriver en forme à ce moment-là de la saison. Ça commence à payer et il y en avait bien besoin pour remporter ce match-là. Même si j’insiste sur le fait que sans l’état d’esprit dont on fait preuve les joueurs, rien n’aurait été possible.

Alors que vous l’avez emporté à Grenoble, Biarritz s’est écroulé à Béziers. Vous comptez désormais 16 points d’avance sur le BO que vous recevrez dans deux semaines. On peut presque d’ores et déjà vous considérer comme demifinali­ste direct…

On est sur une bonne dynamique, on arrive à se surpasser, notamment à l’extérieur. Par rapport à la qualificat­ion, c’est vrai qu’on a fait un grand pas, mais rien n’est encore joué. Comme on le dit assez classiquem­ent, rien n’est joué mathématiq­uement. C’est la seule réalité du moment. Pour l’instant, on va continuer à se concentrer sur nous jusqu’à la fin de la saison. Il va y avoir d’abord un important déplacemen­t à Aurillac. Ensuite seulement, on se concentrer­a pour Biarritz.

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