« Il a remis les critères d’exigence du niveau international »

Fabien a eu un impact très rapide sur l’équipe de France. Il a remis les critères d’exigence du niveau international au sein de l’équipe de France. Il a raccourci les entraînements à quarante-cinq minutes pour les rendre à haute intensité, en insistant sur la répétition des tâches, chose qui se faisait en club mais pas en sélection. Il a choisi des joueurs aux profils plus mobiles aussi, pour mettre en place le jeu qu’il voulait. Il a eu une approche très analytique du rugby moderne, en s’intéressant aux volumes de course des joueurs mais aussi au déplacement du ballon en mètres/minute. Quand on est arrivé à Toulon, la moyenne en Top 14 était entre 60 et 90. En Coupe d’Europe, il était à 100. En Super Rugby, il est de 120 mètres par minute. Cette approche, on ne l’avait pas. Mais Fabien a fait des voyages d’études: au Leinster, au

Munster, aux Ospreys. Il a travaillé auprès d’Eddie Jones pendant trois jours. Il s’est nourri de ces voyages et a fait mûrir ces connaissances pour les mettre en place à Toulon. Avec Thibault Giroud, ils ont fait perdre cent soixante-dix kilos au groupe varois. C’est colossal. Le RCT a fini meilleure attaque, deuxième meilleure défense et disposait du meilleur marqueur, Chris Ashton. Après, il y a eu la covid et ces attaques contre Fabien. Mais pour gérer une équipe qui est touchée par le virus depuis trois semaines, je sais qu’il est très difficile de maîtriser la situation, même en faisant très attention. On n’est pas là pour accuser. Le match a été rejoué et l’Écosse a gagné. On l’a vu face à l’Angleterre et l’Écosse que le groupe a été touché physiquement car il y avait moins de punch.