« Il aime autant l’entraînement que le match »
Ancien président du Stade français
Pour moi, son bilan est positif. De toute façon, j’ai toujours su que son destin était de prendre en charge les Bleus. De plus, il a la particularité d’aimer autant l’entraînement que les matchs. On voit quand même que depuis qu’il est là, l’équipe de France a relevé la tête, nous avons terminé deux fois dans le trio de tête et on aurait pu faire mieux. Cela n’a pas tenu à grandchose. Il peut compter aussi sur une bonne génération. Mais il faut savoir les choisir. Sur le plan de sa communication, j’ai toujours senti une certaine pudeur. Ce que je lui reprocherais, ce sont ses lunettes. Je n’aime pas du tout mais c’est devenu quelque chose d’emblématique. Pour le reste, je pense que c’est quelqu’un de chaleureux et je sais qu’au fond, il a du coeur. Dans le jeu, il a vraies convictions, évidemment, je pense que c’est l’homme qu’il fallait au XV de France et j’ai dit à Bernard Laporte qu’à sa place, j’aurais fait le même choix. Sur le style de jeu, vous me dites qu’il y a des querelles sur le thème : « Doit-on se débarrasser du ballon ou pas ? » Mais seule la victoire compte, le reste c’est de la littérature. Sur le plan médiatique, je pense qu’il attire les gens, il a écrit un livre. Son passage à Paris lui a donné une autre dimension, sa personnalité intéresse les gens. L’épisode de la bulle sanitaire, j’ai souffert non pour lui mais pour l’équipe de France. Je l’ai eu immédiatement au téléphone, bien avant que ça sorte dans les médias. Il m’a dit que ça venait du VII. Après, certains ont brodé sur cette histoire. Mais vous savez, personne n’est pas à l’abri d’une balle perdue, sachant que Fabien Galthié est quelqu’un de très sensible. Ne vous y trompez pas.