Midi Olympique

« Un pas dans la bonne direction »

CHRIS WHITAKER (Coentraîne­ur, Waratahs) A SUCCÉDÉ À SON ANCIEN PATRON EN DÉBUT DE SEMAINE. POUR SA PREMIÈRE, SON ÉQUIPE A FRÔLÉ L’EXPLOIT FACE AUX REDS. HEUREUSE SURPRISE POUR L’ANCIEN COACH DE MONTAUBAN.

- Propos recueillis en Australie par Jacques BROQUET

Les Waratahs ont vécu une semaine particuliè­rement agitée suite au licencieme­nt de Rob Penney. L’équipe était attendue lors de leur première sortie avec la paire Jason Gilmore-Chris Whitaker, les anciens adjoints de Rob Penney. Et les Waratahs ont été à deux doigts de créer une surprise monumental­e face aux Brumbies (défaite 24 à 22 avec la transforma­tion de l’égalisatio­n manquée à la dernière minute). Après un départ catastroph­ique, dominé par les erreurs défensives, les Waratahs sont revenus dans le match en se montrant plus agressifs en défense et sur les phases de contact, perturbant les sorties de ballon des Brumbies. Si les Waratahs échouent de deux points, ils ont eu les moyens de gagner, ratant trois occasions très nettes (deux ballons relâchés sur la ligne des Brumbies). Un match encouragea­nt qui redonne espoir aux joueurs de Sydney. En poste à Montauban en Pro D2 il n’y a pas si longtemps, Chris Whitaker a donné ses impression­s à l’issue du match.

Quel est votre premier sentiment après cette courte défaite contre les Brumbies ?

Je suis d’abord fier du groupe. La semaine a été tumultueus­e avec la perte de notre entraîneur en chef dimanche dernier. Les gars en ont discuté en début de semaine pour évacuer toutes les frustratio­ns et parler du plan de jeu qu’ils voulaient mettre en place. Puis mardi, ils sont entrés dans la préparatio­n de ce match. Ce vendredi soir, ils ont montré beaucoup de fierté et de combativit­é. Défensivem­ent, ils se sont montrés très agressifs et ont mis plus de dévouement sur les phases de combat.

Pourtant, votre début de match n’a pas été des plus sereins. Comment vos joueurs ontils trouvé le moyen de renverser le cours de la rencontre ?

Nous démarrons de manière timide et leur donnons des essais trop facilement, dû à des erreurs défensives. Je pense notamment à l’essai de Muirhead qui ne doit jamais marquer alors qu’il n’a aucun espace et deux joueurs à éviter pour aller à l’essai. On manquait de confiance en nous-même en ce début de match. Mais sous la houlette de Jake Gordon, les joueurs se sont remis dans le match en repensant à ce qu’ils avaient échangé dans la semaine et sur le fait qu’ils n’avaient rien à perdre. Ils se sont donc mis à être plus agressifs sur leurs interventi­ons, à prendre plus de risques en attaque.

Vous vous créez des occasions mais il semble que l’équipe manque de réalisme…

C’est tout à fait ça. On se crée des occasions mais nous sommes incapables de conclure. On manque de précision sur certains gestes. Je pense que cela résulte essentiell­ement d’un manque de confiance généré par les mauvais résultats enregistré­s depuis le début de l’année. Il y a aussi des sautes de concentrat­ion qui coûtent cher. Mais ce match va donner confiance aux joueurs. Ils ont vu qu’ils n’étaient pas loin des meilleurs et, qu’avec du travail, de la concentrat­ion et de la confiance en nos capacités, le résultat n’était pas loin.

Un mot sur Jake Gordon, qui revenait de blessure et a joué les quatre-vingts minutes. Comment jugez-vous le match de votre capitaine ?

Jake Gordon a été exceptionn­el. Il a amené toute son expérience pour conduire ce groupe. Il a beaucoup parlé sur le terrain pour guider les jeunes. Ça nous avait beaucoup manqué pendant sa blessure.

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