Midi Olympique

Grenoble retient ses leçons

GRENOBLE DÉFAITS LA SEMAINE PRÉCÉDENTE FACE À UNE USAP EN INFÉRIORIT­É NUMÉRIQUE, LES ALPINS ONT CETTE FOIS-CI SU TIRER PROFIT DES CARTONS INFLIGÉS À LEURS ADVERSAIRE­S POUR LES DÉPASSER AU CLASSEMENT.

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

C’est peu dire que le FCG jouait gros ces deux dernières semaines, au travers des réceptions de l’Usap et d’Oyonnax. Et si la première ne s’est pas passée exactement comme espéré, au moins ce match aura-t-il servi de leçon aux hommes de Stéphane Glas, qui ont eu le bon goût de ne pas baisser pavillon face à une équipe réduite trois fois réduite en infériorit­é numérique. « On a le droit de faire des erreurs mais pas de les commettre deux fois de suite, résumait le capitaine Steeve Blanc-Mappaz. Cette fois-ci, on ne s’est pas laissé griser par la supériorit­é numérique, on a eu une bonne conquête et nous avons bien conservé nos ballons. »

Le jour et la nuit avec le match face à Perpignan, en somme, où les Alpins avaient laissé énormément de ballons en route sur lesquels les Catalans les avaient punis… « Le but, cette fois, c’était d’être le plus propre possible», confirmait l’ouvreur Corentin Glénat, qui transposa ses paroles en actes dans l’art importanti­ssime de gagner du terrain sur les coups de pied de pénalité. «Ensuite, il s’agissait de conserver le ballon lorsque nous l’avions, pour ne pas nous exposer à des contres. Nous avons plutôt bien fait le boulot. » « Des cadeaux, on n’a jamais envie d’en faire, prolongeai­t l’entraîneur Stéphane Glas. Mais c’est vrai qu’avant d’affronter Oyonnax, qui procède en contre, plus ou moins de la même manière que Perpignan, nous avions décidé d’effectuer un gros focus là-dessus. J’aurais simplement aimé que l’on profite un peu plus de nos supériorit­és numériques mais bon… Le résultat est là. »

MERCI MONSIEUR FOURIE !

Un résultat qui permet aux Isérois de dépasser les Oyomen au classement, le FCG ayant eu le bon goût de priver l’USO du point de bonus défensif dans les dernières minutes. Cette bonne opération devant évidemment à toute l’équipe, capable d’avancer et de tenir le ballon sur plusieurs temps de jeu. Mais surtout à un pur exploit le long de la ligne de touche du numéro 8, Deon Fourie, qui, après un retour intérieur, réussissai­t à échapper à quatre adversaire­s pour marquer en coin un essentiel doublé. « Deon, on connaît tous ses qualités, même à 35 ans, souriait Glas. On sait parfaiteme­nt qu’il peut être à ce niveau-là quand il le décide vraiment. Je n’ai donc pas été étonné, à proprement parler, mais sacrément satisfait, oui… » Parce que, dans le sillage de ses cadres revenus à leur meilleur niveau, les Isérois semblent plus que jamais en route pour les phases finale, malgré leurs défauts collectifs du moment. « Encore une fois, le gros point noir, c’est qu’à chaque fois ou presque que nous avons marqué, nous leur avons fourni une occasion de revenir au score, analysait Blanc-Mappaz. Ceci étant, le résultat nous satisfait pleinement. On a beaucoup cravaché pour revenir dans les six et maintenant que nous y sommes, on ne veut plus lâcher. » Les deux prochains déplacemen­ts à Aix-enProvence et Valence devront le prouver, avant le grand étalonnage contre Vannes...

 ?? Photo Jacques Robert ?? Auteur d’un doublé, Deon Fourie a une nouvelle fois prouvé, à 35 ans, qu’il conservait beaucoup mieux que de beaux restes.
Photo Jacques Robert Auteur d’un doublé, Deon Fourie a une nouvelle fois prouvé, à 35 ans, qu’il conservait beaucoup mieux que de beaux restes.

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