Midi Olympique

Erasmus, attention ailier libéré

RECRUTÉ L’ÉTÉ DERNIER MAIS BLESSÉ TOUT L’AUTOMNE ET L’HIVER, L’AILIER SUD-AFRICAIN POURRAIT ÊTRE L’UN DES HOMMES FORTS DU PRINTEMPS BRESSAN.

- Par Julien VEYRE

Àl’entraîneme­nt, sa casquette virevolte sur ses coups d’accélérate­ur. Et finit souvent par s’envoler après un sprint. En match, ce sont les adversaire­s qui explosent à l’impact. Des cuisses de pistard associées à une frustratio­n née des longs mois passés sur la touche, attention Christiaan Erasmus pourrait bien tout casser sur la fin de saison. D’ailleurs, il a ouvert son compteur essai dimanche face à son ancienne équipe… Arrivé en France en 2017, pour une saison à Niort, le Sud-Africain a passé un cap avec deux saisons pleines en Ardèche. Trentedeux matchs et treize essais plus tard, il rejoint Bourg-en-Bresse l’été dernier avec la volonté de passer un nouveau cap. Patatras ! après un match de préparatio­n, une blessure au dos le met à l’arrêt. Opéré d’une hernie en septembre, il débute alors sa saison seulement le 14 février contre Tarbes. Avec l’envie de bien faire. Presque trop. Et avec un trop-plein d’envie aussi, comme sur sa montée rageuse sur le Chambérien Maël Moinot au match suivant. Un carton rouge - le premier de sa carrière française - qui le renvoie sur la touche pour trois nouvelles rencontres.

SE SERVIR DE SON PUNCH

Encore une frustratio­n. Et enfin, les matchs ! Devant Bourgoin sans franchir la ligne. Puis devant Aubenas-Vals en scorant dimanche. « C’est un joueur très puissant, constate le demi de mêlée Grégory Maiquez. À cinq mètres de l’en-but, l’essai n’est pas du tout fait. Il a deux-trois défenseurs sur lui et arrive à s’arracher pour aller marquer. » Le tigre n’est plus en cage. « Je me sens bien dans cette équipe, confie le SudAfricai­n. Il y a l’impatience de passer cette ligne mais le plus important, c’est de faire avancer l’équipe. »

Pour cela, le staff l’incite à dézonner, à ne pas rester campé près de la ligne de touche. « Sur l’aile, je suis assez libre. Je peux me positionne­r ailleurs, je ne dois pas seulement attendre le ballon donc cela me plaît bien », confirme

Christiaan Erasmus. « Il y a toujours la volonté chez lui de bien faire et de servir le collectif, détaille l’entraîneur Yoann Boulanger. Mais sa première qualité reste son jeu dans les duels. C’était dommage qu’il de ne pas s’en servir. Nous en avons parlé après Tarbes. Il faut aussi qu’il montre toutes ses qualités. Il doit être dans son rôle d’ailier mais aussi de soutien, qu’il aime. Il l’aura en multiplian­t son activité, en se proposant un peu partout. Et avec beaucoup de tâches défensives aussi. Pour mettre en valeur ses points forts, il doit penser à lui pour faire avancer l’équipe. »

Dans une formation qui a besoin de hausser son niveau de jeu offensif, Christiaan Erasmus pourrait être un atout fort, comme Benjamin Doy qui va amener un profil différent en retour de blessure. Car Erasmus peut apporter son punch à la ligne de troisquart­s. Mobiliser et créer des brèches dans lesquelles sauront s’engouffrer les funambules Dupont, Santallier ou Sanlaville.

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