La « Coupe Covid » doit aller au bout
Qu’on l’évacue tout de suite : le fait que le duel entre le Leinster et Toulon n’ait pu se disputer vendredi soir est une tragédie sportive de plus dans cette saison (on le savait) qui n’a rien de commun. Sincèrement, même sans connaître tous les tenants et aboutissants de cette affaire qui a (encore) touché les malheureux Toulonnais, il convient de regretter que cela leur tombe une nouvelle fois sur le coin de la figure. Quels que soient les degrés de responsabilité. Le principe même de la compétition, c’est de pouvoir y défendre ses chances… Et il faut donc comprendre l’immense frustration des Varois, leur colère même. En grand champion qu’il est, touché dans son orgueil, Sergio Parisse est allé jusqu’à réclamer (entre les lignes de son tweet) la solidarité des autres clubs. Appelant au boycott ? C’était en tout cas suggéré. Ici et là, dans les heures qui ont suivi la décision de l’EPCR d’annuler la rencontre et de donner la victoire sur tapis vert à la province irlandaise, l’idée était d’ailleurs diffusée : quel intérêt de poursuivre cette Champions Cup 2020-2021, laquelle a été frappée de plein fouet par la crise de la Covid 19 durant la phase de poule avant de carrément changer de formule par le biais d’un abracadabrantesque tirage au sort ? Alors oui, c’est vrai, cette édition est la plus imparfaite qui soit. Oui, c’est vrai aussi, chaque week-end européen comportent son lot de polémiques et d’injustices. Oui, c’est vrai encore, le futur champion (quel qu’il soit) traînera toujours le boulot de la « Coupe Covid ». Il sera donc toujours question de légitimité, ce qui pose un problème d’équité, à l’heure de revenir sur cette campagne. Certes, et on veut bien l’entendre… Mais s’il est raison, une seule et unique, d’aller