Laporte-Galthié, solide tandem

CHOIX PERSONNEL DE LAPORTE, GALTHIÉ PEUT COMPTER SUR UNE CONFIANCE SANS FAILLE DE SON PRÉSIDENT QUI EST MONTÉ AU FRONT POUR LE DÉFENDRE LORS DE LA CRISE DE LA BULLE SANITAIRE.

C’est presque un vieux couple et la séquence du dernier Tournoi des 6 Nations l’a encore démontré. Attaqué pour ne pas avoir été très rigoureux avec le respect du protocole sanitaire, Fabien Galthié a reçu un soutien de poids et sans faille de son président. Bernard Laporte y a même pris

un risque, s’est retrouvé en première ligne. « J’ai tenu à le défendre, peut-être maladroitement, mais lui devait s’occuper de gérer son équipe et pas de répondre aux critiques. C’était à moi de le faire. Si je suis monté au créneau, c’est que je trouvais que

l’on en faisait trop », glissait le président de la FFR dans un entretien aux journaux du Groupe Dépêche du Midi à l’issue de la compétition. Si l’épisode de la bulle percée a pu égratigner leur relation de confiance - dans l’intimité, Laporte a demandé des explications à Galthié - le patron de Frnce Rugby est convaincu, aujourd’hui encore plus, que son choix d’avril 2019 est le bon. « Fabien mais aussi son staff ont réussi peut-être le plus dur. Ils ont replacé le XV de France sur l’échiquier international. Cette équipe est encore en apprentissage, elle n’a qu’un an de vécu mais elle a terminé deux fois deuxième du Tournoi. Le travail est bien fait », nous indiquait-il en cette fin de semaine.

DU VRAI LUXE

Laporte sait que son rêve de voir le XV de France remporter ce Mondial 2023, dont il a gagné l’organisation, ne passe que par Fabien Galthié. Alors, sa communication a été semblable, aussi bien à l’extérieur, qu’en interne. Au moment des soubresauts consécutifs au report de France - Écosse, Laporte s’est exprimé devant les joueurs et leur a rappelé que seul Fabien Galthié et son staff étaient assurés d’aller à la Coupe du monde 2023. Le sélectionneur est un homme du président dans la grande tradition de la FFR.

Arrivé en 2016 à la tête de la Fédération, Laporte a composé un temps avec Guy Novès, a parachuté Jacques Brunel après une année de cohabitation, a rêvé de Warren Gatland mais a choisi et convaincu Fabien Galthié, d’abord de jouer les pompiers de service puis d’être quasi le seul maître à bord. Un vrai luxe pour Galthié qui a obtenu de Laporte des moyens humains, logistiques et financiers qu’aucun de ses prédécesseurs n’a eus.