Une comparaison en chiffres

Nous avons choisi de comparer Fabien Galthié avec deux de ses prédécesseurs, qui ont vécu, comme lui, deux premiers Tournois des 6 Nations post-Coupe du monde : Philippe SaintAndré et Guy Novès. Nous avons donc exclu de ce bilan l’époque de Jacques Brunel, nommé fin décembre 2017. De même, nous n’avons pas pris en compte les tournées d’été - Galthié n’en a pas encore vécu - ni les matchs de l’automne où, classiquement, le XV de France affronte des nations du Sud, sauf en 2020 où, pour cause de covid, les Bleus ont disputé la Coupe d’Automne des Nations.

Au niveau du nombre de joueurs utilisés, on se rend compte que lors de leur premier Tournoi, chaque sélectionneur a procédé à une large revue d’effectifs, chacun utilisant une trentaine de joueurs (30 pour Galthié en 2020, 29 pour « PSA » en 2012, 34 pour Novès en 2016). En revanche, selon un principe qu’il a formulé à plusieurs reprises, et même confronté aux blessures, Galthié a ensuite fermé son groupe, davantage que Saint-André et Novès en leur temps. Cette année, neuf nouveaux joueurs ont été appelés par Galthié, contre dix-neuf lors de la deuxième de PSA et 16 pour Novès.

Les statistiques de jeu montrent la patte Galthié et l’évolution chiffrée de la sensation que l’équipe de France, sous ses ordres, est plus spectaculaire. Avec lui, les Bleus marquent plus de points (278 contre 189 avec Novès et 174 avec SaintAndré) mais surtout beaucoup plus d’essais (35), plus du double qu’avec Novès (15) ou PSA (14) aux manettes. Un bémol toutefois, qui s’est vérifié durant la fin du 6 Nations 2021 et malgré l’embauche par la Fédération de l’Anglais Shaun Edwards, estampillé spécialiste de la défense : les Bleus encaissent aussi plus de points (220 contre 177 avec SaintAndré et 189 avec Novès) et d’essais (23). Beaucoup plus. Un bon tiers en supplément (14 pour Saint-André sur ses deux premiers Tournois ; 15 pour Novès). On tient là, le chantier des prochaines semaines en équipe de France.