Le grand combat de « Vahaa »
À l’aube de ce quart de finale, un ancien joueur international, persuadé qu’il n’y aura que peu de suspense sur la pelouse du Michelin, nous confiait ceci : « Hormis Yato qui est le plus souvent remplaçant et Fritz Lee qui est vieillissant, quel joueur du pack clermontois serait susceptible de jouer au Stade toulousain ? Mis à part Vahaamahina, je n’en vois pas… » Dur, très dur, pour les partenaires de l’ex-international tricolore. Mais pas totalement dépourvu de vérité puisque les Baille, Marchand et autres Cros sont des titulaires en puissance du XV de France et qu’on ne présente plus les internationaux sudistes Charlie Faumuina, Rory Arnold, Jerome Kaino, Rynhardt Elstadt et autres Joe Tekori… Une donnée à laquelle il faut ajouter celle du vécu, les 46 sélections du Néo-Calédonien valant très cher dans un pack globalement dépourvu d’expérience internationale… Voilà pourquoi, dans le combat par lequel passera nécessairement le sort de la rencontre, le rôle de l’homme aux socquettes s’annonce crucial. En conquête directe, d’abord. Parce que
« Vahaa » demeure, en l’absence de Timani (reparti en Australie en accord avec le club) le meilleur pousseur de l’ASM en deuxième ligne, tout en endossant depuis le début de la saison le rôle si difficile de capitaine d’alignement. Dans le jeu courant, ensuite, où sa capacité à porter le ballon et surtout à contester dans les rucks tiendra une importance majeure dans le dispositif clermontois. Une semaine après avoir terminé face aux Wasps perclus de crampes, le défi que devra relever Sébastien Vahaamahina s’annonce immense…