Interdiction d‘être Sale
POUR RALLIER LE DERNIER CARRÉ, LA ROCHELLE EST PRÉVENUE : GARE À L’INDISCIPLINE CRASSE. SALE S’EN EST RÉGALÉE À LLANELLI.
J «’espère que l’on va monter en puissance », glissait Romain Sazy à l’issue du huitième de finale remporté vendredi dernier face à Gloucester (16-27). Au regard de la correction infligée par Sale aux Scarlets (14-57) deux jours plus tard, les Rochelais en ont tout intérêt, pour maximiser leurs chances de qualification en demi-finales. À Llanelli, l’ouvreur AJ MacGinty, efficace au possible (lire ci-dessous), a converti quasiment la moitié des douze fautes galloises en points. Forcément, le degré d’indiscipline relativement élevé des Rochelais depuis février était au centre des attentions cette semaine, au centre d’entraînement. En Angleterre, les Maritimes ont encore pêché dans ce secteur. 13 pénalités concédées.
Pas rédhibitoire, certes. Néanmoins alarmant pour la suite de l’aventure. Ce n’est pas pour rien que les Jaune et Noir répètent à l’envi, depuis des semaines, qu’ils ne peuvent plus se permettre de tomber éternellement dans ces travers. « On est conscient d’avoir fait beaucoup de fautes, admet le capitaine Sazy. C’est plus les fautes qui nous ont handicapés sur le match que Gloucester. Après, on les gomme sur l’envie des copains à côté de rattraper l’erreur du copain. C’est le point positif de la soirée. C’est l’attitude que j’adore dans le rugby. La solidarité a été le maître mot. Quand on est comme ça, c’est plaisant. On s’est déplacé à 25 ou 26. J’entendais, quand je suis sorti, que ça poussait dans les tribunes. C’est l’esprit groupe. Sur les phases finales, il n’y a que ça. » À chaud, au Kingsholm Stadium, au sortir de la première victoire du club à la caravelle dans un match à élimination directe en Champions Cup, Jono Gibbes n’a pas versé dans l’euphorie. Déjà tourné vers la prochaine étape dans la course au titre et ses axes de travail inhérents. « Il y a deux choses autour de la discipline pour moi. À commencer par la hauteur de plaquage. C’était un peu plus haut que d’habitude pour nous. Il faut cibler le porteur de ballon plus bas. Ensuite, la zone de contest, enchaîne le directeur du rugby du Stade rochelais. Les droits pour le plaqueur et l’assistant plaqueur au sol, le grattage, les images que les arbitres européens cherchent et récompensent… On a discuté avec Ronan (O’Gara, N.D.L.R.) pour être plus précis sur ça en quart. »
LE MÊME ARBITRE QU’EN HUITIÈME DE FINALE
Pour le coup, en parlant d’arbitrage, les Rochelais savent au moins à quoi s’attendre ce samedi, à Deflandre. Comme à Gloucester, Andrew Brace sera au sifflet. « Si l’on est heureux de le retrouver ? Je ne sais pas mais après il est sous pression, il est beaucoup critiqué, commentait Kévin Gourdon, dans une vidéo publiée en début de semaine par son club, en référence aux polémiques déclenchées autour de certaines décisions de l’Irlandais, cette saison. Nous, on va essayer d’être au-dessus de tout ça et de rester le plus concentrés possible. À savoir faire moins de fautes parce que ça ne passera pas. » Pour autant, ce qui vaut pour La Rochelle vaut aussi pour Sale. Pénalisés, sans conséquence, à douze reprises dimanche dernier, les Sharks ne sont guère les maîtres de la discipline cette saison. Un carton jaune en moyenne, par sortie, en championnat. Soit le total le plus élevé du Premiership.