Midi Olympique

Vannes : de l’orgueil, que diable !

LA DÉFAITE À VALENCE N’A PAS ÉTÉ DU GOÛT DE JEAN-NOËL SPITZER. LE SKIPPER DU NAVIRE VANNETAIS ATTEND UNE AUTRE RÉPONSE CONTRE COLOMIERS, TOUT NE NE MÉSESTIMAN­T PAS LA DIFFICULTÉ DE LA TACHE QUI ATTEND SON GROUPE.

- Par Didier LE PALLEC

Le fait est que, « Honteux et confus, les Vannetais ont juré mais un peu tard »… Vous connaissez la fable. Cette semaine, le pourquoi du comment de cette défaite dans la Drôme a été analysé, disséqué. Pour Jean-Noël Spitzer, le manager, son équipe « n’aurait pas dû perdre ». Outre le fait que son collectif n’a pas été au rendez-vous, il y avait une petite pointe d’amertume à l’encontre de l’arbitre, notamment sur la dernière transforma­tion de Valence-Romans. Selon lui, la règle n’a pas été appliquée en faisant remettre le ballon tombé sur le tee, alors même que le joueur avait entamé sa course d’élan. Mais foin de tergiversa­tions, l‘entraîneur Breton n’est pas du style à se retrancher derrière ce type d’arguties, préférant se projeter sur la venue de Colomiers.

Et rien ne sera simple face à une formation qui possède l’aura d’une équipe très conquérant­e, qui ne lâche rien, qui a une mentalité de vainqueur. « C’est une équipe qui a beaucoup de fierté et de caractère. Ses performanc­es à l’extérieur sont remarquabl­es, en témoigne son récent succès à Oyonnax. » Cette équipe passe encore pour « être dure à jouer, capable de mettre de la vitesse et beaucoup de continuité dans son jeu ». Tout ceci ne doit pas présenter Colomiers comme un épouvantai­l. Les vingt et un points d’écart au classement entre les deux formations, en disent assez sur ce qu’ont réalisé les Morbihanna­is jusqu’à présent. « Je les perçois comme un adversaire dont on parle peu mais qui reste très crédible pour les phases finales » ajoute encore le patron vannetais.

AUTOCRITIQ­UE

Lequel reconnaît volontiers que son groupe n’est pas actuelleme­nt dans un temps fort. « Nous sommes moins bons que nous n’avons été et nos performanc­es sont en deçà de nos attentes ; oui, il y a un petit essoufflem­ent ; oui, on a sans doute un peu trop tiré sur la corde avec certains joueurs, faute d’effectif conséquent ; oui, encore, nous avons trop tardé à faire venir des jokers médicaux », confesse Jean-Noël Spitzer pour qui ce rendez-vous est et restera « un test où il faudra que l’on soit au rendez-vous mentalemen­t ». Car l’homme n’a pas oublié que lors de l’arrêt de la saison dernière, Colomiers était en tête de la compétitio­n, devant l’Usap. Une référence notable à prendre en considérat­ion, ce qui n’est pas pour impression­ner le collectif breton. « Nous savons ce dont nous sommes capables.Valence a été un faux pas qu’il faut relativise­r. Perdre à l’extérieur ne nous était pas arrivé depuis longtemps. Cela a au moins eu le mérite de nous faire descendre de notre petit nuage et de nous dire que rien n’est encore acquis », analyse, lucide, Théo Béziat, le talonneur. Jean-Noël Spitzer ne pense pas autrement et attend de Colomiers que son adversaire mette du piment et une pointe d’excitation dans ce match. De l’orgueil que diable ! et pas seulement pour la beauté du geste.

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Photo Icon Sport Jospeh Edwards s’échappe et ce sont tous les Vannetais qui se prennent à rêver d’une demie à la maison.

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