Midi Olympique

Colomiers avec ardeur et hardiesse

LES HAUT-GARONNAIS PASSENT UN TEST DES PLUS RELEVÉS FACE AU TÉNOR DE LA DIVISION. MAIS À L’IMAGE DU DEMI DE MÊLÉE EDOARDO GORI, ILS CROIENT EN LEUR CAPACITÉ À RELEVER LE DÉFI.

- Par Enzo DIAZ

Comme retour, on a connu mieux. Rentré à la 61e face à Aix-en-Provence, après un mois de mars passé à l’infirmerie en raison d’une grosse entorse au genou gauche contracté à Nevers - il avait été touché au même endroit une première fois en janvier contre Carcassonn­e - Edoardo Gori ne s’est pas signalé de la meilleure des manières. Une intercepti­on sur une transmissi­on aixoise avortée près de la ligne d’en-but columérine et donc un carton jaune (75e). L’expériment­é joueur de 31 ans préfère tout de même ne pas s’apitoyer. Surtout, après un début d’année civile tronqué, il sait et sent qu’il est l’heure pour lui de « prendre du temps de jeu nécessaire à une confiance retrouvée ».

GORI : « PAS LES ALL BLACKS »

Avant de retrouver la saison prochaine un autre internatio­nal italien, son ami le centre Michele Campagnaro (28 ans, 46 sélections), qu’il connaît bien puisqu’ils ont passé trois saisons ensemble à Trévise entre 2012 et 2015, il faudra d’abord faire front dans le golfe du Morbihan ce vendredi soir. Un menu copieux que les Columérins abordent avec un état d’esprit fort. « En ce moment même s’il y a des choses à travailler, je trouve que nous sommes plutôt bien et la dynamique est bonne avec les victoires à l’extérieur (Rouen, Nevers, Oyonnax). Il y a eu des mois bien plus durs comme en janvier », fait remarquer le Transalpin.

Janvier justement, et cette première défaite à domicile contre… Vannes. Alors que les Columérins n’avaient plus perdu sur leurs terres depuis plus de quinze mois. « Nous menions 16-3 à la 45e, on était en plein contrôle mais on avait fini par se mettre en difficulté » se remémore Gori. Le Toscan d’origine, déjà capitaine à huit reprises, montre un profond respect pour l’adversaire mais il ne nourrit cependant aucun complexe. « C’est une très belle équipe, ils font les choses très bien, ils sont cadrés. En Pro D2, ils méritent la place qu’ils ont car ils ont bien joué mais ce ne sont pas non plus les All Blacks. Il ne faut pas en avoir peur. Je pense que nous sommes dans l’état d’esprit que l’on peut gagner contre toutes les équipes, que ce soit à domicile et à l’extérieur », conclut celui qui n’a jamais connu de phases finales et aimerait « vivre cette expérience. » Il reste cinq matchs pour exaucer ce souhait.

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