Midi Olympique

« Ça ne se reproduira plus »

STÉPHANE AHMED - Ailier de Montauban

- Propos recueillis par Quentin PUT

Après la déroute subie contre Carcassonn­e, que vous a dit le président Jean-Claude Maillard, qui a convoqué tout le secteur sportif ?

Dimanche, il y a juste eu une réunion où ça a un peu chauffé avec une remise en question du staff et toute l’équipe. Une erreur a été produite par l’ensemble de l’USM, pas que le staff parce qu’il n’est pas sur le terrain, pas que les joueurs parce qu’ils ne font pas l’équipe. Et cela ne se reproduira plus. Personne n’a été visé directemen­t. Il a fait un récapitula­tif de cette saison, des mecs qui restent, de ceux qui partent et qu’il attendait la même chose de nous tous. Ils ne sont pas ici pour rien. On s’est bien fait remonter les bretelles donc maintenant, nous sommes ragaillard­is pour le match à venir.

Comment se remettre en question quand on n’a participé à aucune des quatre défaites de suite ?

Bien sûr, c’est spécial. Mais après, c’est un groupe. Je n’ai pas à me dire : « Je n’ai pas perdu car je n’ai pas joué. » C’est une remise en question globale. Je fais autant partie de l’équipe que n’importe qui, que je joue ou pas. Je me mets en question autant qu’eux.

Vous êtes une découverte de ce Pro D2. Quel est votre ressenti sur votre saison ?

En termes d’attaque, pour le moment, je n’ai pas eu l’occasion de montrer ce que je vaux. Mais en tant que joueur, je me révèle par ce que je peux apporter avec ma défense et mon placement, ma qualité de premier soutien, etc. Aujourd’hui, je respecte le plan de jeu, je m’adapte et j’essaye de me proposer de partout. On verra bien si par la suite, ça se débloque. Comme tout ailier, je suis là pour terminer l’action et j’espère que ça va se déclencher.

Vous attendiez-vous à jouer autant en venant à Sapiac ?

Je ne m’y attendais pas du tout. Je viens des espoirs de Bordeaux-Bègles, je n’ai jamais joué un match en pro. J’arrive, sans pression, sans prétention, je fais mon jeu - ce que j’ai appris à Bordeaux - et ça leur a plu. Quand j’ai signé à Montauban, je savais qu’il y avait de la concurrenc­e, des mecs avec beaucoup de matchs en Pro D2. Il fallait que je fasse mes preuves et ça a fini par payer.

Au point que le staff de l’équipe de France vous suive de près…

Je ne sais pas comment réagir là-dessus mais c’est hyperflatt­eur (il sourit). Je suis entré par la petite porte, j’ai fait quelques matchs de Pro D2 et je lis dans le journal que je serais suivi par le XV de France. J’en suis vachement fier ! Maintenant, il faut encore plus travailler. Je suis jeune et j’ai beaucoup de choses à apprendre.

Quels sont vos points à travailler ?

Je m’entraîne énormément sur les réceptions aériennes avec Jérôme Bosviel et Aviata Silago et aussi à l’occupation. Je relance beaucoup plus que je ne tape. Il faut pourtant s’adapter à toutes les circonstan­ces. Les anciens me conseillen­t beaucoup sur le placement, à quel moment accélérer, les combinaiso­ns… Nous sommes encore plus soudés car nous sommes tous dans le même état d’esprit. Nous nous sommes ratés et il ne faut pas que ça se reproduise.

Votre adversaire est également dans une situation délicate…

C’est le message de toute cette semaine. Ça va être des morts de faim (sic) qui ne vont rien lâcher du début à la fin. Nous non plus. On n’y va pas pour enfiler des perles mais pour gagner et rien d’autre. C’était simplement une erreur. Ce n’est pas dans notre attitude de perdre comme ça avec quarante points à la maison.

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