Midi Olympique

« La colère doit être notre moteur »

PATRICK MILHET - Manager de Mont-de-Marsan

- Propos recueillis par Pierre BAYLET

Après la défaite face à Soyaux, on a senti le groupe abattu. Quel est l’état des troupes avant cette rencontre ?

C’est vrai que les joueurs étaient très déçus. Mais ce n’est pas la déception qui doit les habiter, c’est la colère. On ne peut pas être déçus quand on ne fait pas ce qu’il faut pour l’emporter. Sur l’état des troupes, il me semble que le physique va bien, il faut voir si la tête va suivre. Mais quand on joue la vie du club, il n’y a pas beaucoup de questions à se poser, la lassitude n’a pas sa place.

Arrivez-vous à expliquer l’inconstanc­e de l’équipe tout au long de cette saison ?

Je ne sais pas si les joueurs ont tendance à croire trop vite que l’essentiel est fait, mais c’est vrai qu’on a du mal à comprendre comment on peut l’emporter à Angoulême et Valence et être incapables de les battre à domicile, avec tout le respect que j’ai pour ces adversaire­s qui n’ont rien volé chez nous, loin de là. J’ai l’impression que les joueurs se mettent vite dans une sorte de confort, alors que nous passons notre temps à les alerter sur le fait que si nous ne mettons pas les bons ingrédient­s dans nos matchs, nous allons être en difficulté. Il faut reconnaîtr­e que nous sommes transparen­ts à domicile.

Justement, ce soir, vous ne serez pas à domicile, et proportion­nellement, vos résultats sont meilleurs à l’extérieur. Cela vous donne-t-il de l’espoir pour cette rencontre ?

C’est une saison particuliè­re, où les victoires en déplacemen­t sont nombreuses. L’absence de public pénalise plutôt l’équipe qui reçoit, c’est certain, puisqu’elle n’a pas ses supporters pour la pousser. De là à dire que nous allons gagner à Rouen qui est en pleine réussite et qui peut valider dès ce soir son maintien, il y a un pas que je ne me permets pas de franchir. C’est une équipe qui a déjà vécu ce genre de situation, contrairem­ent à nous, et qui est très structurée. Je sais seulement que nous sommes déterminés et mobilisés.

Néanmoins, si vous ne ramenez rien ce soir, la situation va se compliquer de plus en plus. En êtes-vous conscients ?

Oui, bien sûr. Pour l’instant, nous avons encore notre destin en mains, mais il faudra au moins deux victoires d’ici la fin du championna­t. Plus vite nous y arrivons, mieux c’est. Notre calendrier n’est pas simple, mais ceux de nos concurrent­s ne le sont pas beaucoup plus. Chaque résultat, pour nous et pour les autres, va peser lourd.

Sentez-vous votre groupe capable de sauver l’essentiel ?

J’espère que les joueurs dorment aussi mal que nous en ce moment et se posent autant de questions que nous nous en posons. Mais je suis certain que nous allons nous en sortir. Nous avons prouvé cette saison que nous étions, au moins, capables de réagir après une désillusio­n. Je pense que nous avons suffisamme­nt d’orgueil pour réagir encore. Je ne sens pas un groupe qui lâche, bien au contraire. Nous avons aussi un avantage dans nos confrontat­ions directes avec Provence, Valence et Angoulême. Il ne faut pas tabler là-dessus, mais cela peut compter au final.

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