Le FCG aux aguets
GRENOBLE POUR CETTE PREMIÈRE ÉTAPE DU DIPTYQUE QUI LES CONDUIRA CHEZ DEUX FORMATIONS À LA LUTTE POUR LE MAINTIEN, LES ISÉROIS SE VEULENT MÉFIANTS.
Qu’est-ce qui sépare précisément Grenoble d’Aix-en-Provence ? D’un point de vue géographique, rien de moins qu’une des plus belles routes de France, qui longe le Trièves pour grimper le col de Lus-la-Croix-Haute avant de redescendre paisiblement sur Sisteron puis Manosque, dans des paysages à couper le souffle entre les Alpes et la Provence. Mais du point de vue rugbystique ? Si les 19 points au classement ressemblent bien évidemment à un grand écart, n’allez pas croire les Isérois susceptibles de céder à la tentation de sous-estimer leurs adversaires. Les hommes de Stéphane Glas demeurant bien conscients que le match aller au stade des Alpes n’a tourné en leur faveur que de très peu, et a même curieusement changé les dynamiques des deux équipes, puisque le FCG avait ce soir-là doublé les Provençaux au classement, les écartant même de la course à la qualification… « Il n’y a aucune vérité dans ce championnat : on peut jouer contre la même équipe, à un mois d’intervalle, un match complètement différent, pointait dans la semaine l’entraîneur alpin Stéphane Glas. Aix, c’est un très bon exemple. Quand ils sont venus chez nous, ils nous sont repassés devant à six minutes de la fin, et nous l’avons emporté d’un point en récupérant le ballon sur le renvoi (21-20). C’est pourquoi je ne me fais aucune illusion quant au fait qu’il s’agira encore d’un match très difficile, dans un championnat complètement fou où toutes les équipes se valent. »
« PLUS L’HEURE DE CALCULER »
Et pourquoi donc, malgré un récent enchaînement dantesque de matchs, les Isérois ne procéderont finalement qu’à très peu de changements dans leur XV de départ, les seules absences notables concernant le pilier Kaikatsishvili (24e homme) et Nagusa (touché à une cheville), tandis que le futur Aixois Selponi sera laissé hors groupe pour offrir du temps de jeu au jeune Romain Trouilloud, auteur d’un retour de blessure convaincant avec les espoirs face au Lou. « À cinq journées de la fin, maintenant, il n’est plus l’heure de calculer, jurait Glas. Les deux équipes jouent chacune dans leur championnat, mais l’enjeu sera le même : prendre des points. » La première étape d’un diptyque qui emmènera les Grenoblois à Valence dans huit jours avant de recevoir Vannes pour un match de gala, avant lequel le FCG ne s’est fixé aucun objectif comptable. « Pour être honnête, on n’a même pas encore parlé du match de la semaine prochaine à Valence, concluait Glas. On a juste envie de valider notre résultat contre Oyonnax en restant dans le top 6. » À chaque semaine suffit sa peine, remarquez…