L’Union est à l’arrêt

COGNAC-SAINT-JEAN-D’ANGÉLY DUREMENT TOUCHÉ PAR L’ÉPIDÉMIE DE LA COVID, LE CLUB CHARENTAIS VA PASSER UN DEUXIÈME WEEK-END SANS JOUER. PROBLÉMATIQUE AU MOMENT D’ABORDER LE SPRINT FINAL

L’Union Cognac-Saint-Jean-d’Angély mange son pain noir et paye un lourd tribut à la pandémie. Relativement épargné par la maladie depuis la reprise, le virus a gagné du terrain le dernier mois. Le 14 mars, le déplacement à Chambéry avait déjà été annulé pour cause de covid-19 détecté à l’UCS. Et mardi, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, même si l’on pouvait s’attendre à une telle issue : l’UCS ne pourra pas recevoir Albi, comme cela était prévu, ce dimanche. Une annonce qui intervient alors que le club charentais n’a déjà pas pu jouer le week-end dernier. En effet, au moins quatre joueurs de l’effectif unioniste avaient été testés positifs au variant britannique. Le protocole d’isolement rendant impossible la tenue de tout entraînement jusqu’au vendredi 9 avril (date des nouveaux tests PCR, dix jours après les tests positifs), il était utopique d’espérer voir la rencontre contre Albi se tenir.

VERS LA PÉRÉQUATION ?

Autant dire que cette saison déjà tronquée aura un sacré goût d’inachevé pour les joueurs de Fabrice Landreau. Avec déjà trois matchs en retard alors qu’une seule date de repli restera disponible (au mois de mai), l’UCS fera partie, quoi qu’il arrive, des clubs pour lesquels la Fédération devrait sortir son outil magique pour maintenir un semblant d’équité sportive : la péréquation.

Cela ne sera pas dramatique à court terme pour le club charentais qui ne descendra pas car on sait que le gel des compétitions amateur a figé les descentes en Nationale. En cela, les dirigeants de l’UCS peuvent être rassurés même s’il est difficile de construire sur le long terme avec cette saison si saucissonnée.

L’UCS n’est pas la seule équipe à être dans cette situation. Chambéry compte aussi trois matchs de retard tandis que Nice et Bourgoin dénombrent deux rendez-vous manqués. Fabrice Landreau est très attristé par cette situation pénible à vivre : « La gestion du groupe est rendue très difficile. On n’arrive pas à enchaîner, il n’y a aucune régularité. D’un point de vue moral, j’ai l’impression que l’UCS fausse le championnat contre son gré. Il faudrait que l’on puisse jouer pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté dans la lutte pour la montée en Pro D2. Là, on ne joue pas notre rôle d’arbitre. Massy est venu gagner chez nous avec le bonus et Nice et Albi peuvent se sentir lésés. On espère trouver une date pour rattraper la rencontre contre les Albigeois mais pour Nice cela sera compliqué car les dates manquent. » Pour ceux dont les tests remonteront négatifs, un entraînement est prévu samedi pour préparer la venue de Bourgoin, prévue le 18 avril.