Sébastien Rouet est de retour aux sources
SÉBASTIEN ROUET - DEMI DE MÊLÉE D’HASPARREN (FÉDÉRALE 3) APRÈS UNE CARRIÈRE PROFESSIONNELLE, L’AÎNÉ DES FRÈRES ROUET A FAIT SON RETOUR DANS SON CLUB FORMATEUR, À HASPARREN, OÙ IL OCCUPE UN RÔLE AUPRÈS DES JEUNES QU’IL ALLIE AVEC SA SOIF DE JEU.
ÀHasparren comme dans tous les clubs amateurs de France et de Navarre, la pandémie de Covid-19 a mis le rugby à l’arrêt, laissant la commune orpheline de son rendez-vous habituel du dimanche à 15 heures. « Concernant l’équipe une, fin octobre, au moment du second confinement, nous avons coupé. Nous avions ensuite repris pendant les vacances de Noël, mais avec le couvre-feu, les entraînements avaient lieu le samedi midi. Dans ces conditions, sans douche en hiver, ni avenir, c’était compliqué. Au final, c’est assez triste comme situation » regrette Sébastien Rouet. Après quinze ans de rugby professionnel, pendant lesquels il a notamment porté le maillot de l’Aviron, Pau ou Narbonne, l’aîné des frères Rouet a fait son retour dans le club de ses débuts. « Ça a été long et ce n’était pas prévu, explique-t-il. Au départ, je devais rester à Gruissan en Fédérale 2, pour m’occuper de l’école de rugby et, à côté, travailler à la mairie. Au moment du premier confinement, j’ai décidé de revenir chez mon frère au Pays basque. Mi-juin, le club d’Hasparren m’a contacté pour savoir ce que je comptais faire et ses dirigeants m’ont proposé un poste de salarié au club à temps plein. J’ai pas mal réfléchi et je me suis dit que c’était une belle opportunité et une belle marque de confiance. C’est la première fois qu’il y a un salarié, au HAC. C’est une fierté et un gros challenge à relever en dehors du rugby. » S’il garde une licence de joueur avec l’envie d’aider les « Perdiak » à retrouver la Fédérale 2 lorsque le championnat reprendra, l’ex-international espagnol a désormais aussi un rôle dans la formation. Il s’occupe des moins de 14 ans et conseille les joueurs de la charnière, des minimes aux juniors. « L’an prochain, nous allons travailler sur le développement des meilleurs joueurs depuis la catégorie moins de 14 jusqu’à les amener en équipe une. Il y aura un suivi scolaire et personnel en accord avec les parents et éducateurs. Je préfère cent fois former les jeunes que m’occuper d’une équipe senior ou espoir. C’est vraiment enrichissant. »
DES STAGES POUR LES VACANCES
Titulaire d’un diplôme d’éducateur sportif, le demi de mêlée intervient aussi dans les écoles où il met en place des cycles rugby pour promouvoir le ballon ovale, dans et autour d’Hasparren. Pendant les vacances, il organise avec le HAC (dont l’école de rugby a récemment obtenu une seconde étoile à son label) des stages ouverts aux garçons et filles, de 6 à 13 ans. « Nous en avions fait en octobre et ça s’était bien passé. Le but est d’essayer d’attirer des non-licenciés et de faire profiter les clubs aux alentours. C’est assez sympa s’ils peuvent se retrouver avec d’autres écoles de rugby, faire connaissance et partager des moments en cette période compliquée. Pour le moment, il y a une soixantaine d’inscrits » détaille Rouet. Le tout sera parrainé par l’international Guillaume Ducat (une sélection) qui joue actuellement avec son frère Guillaume, à l’Aviron. Ce dernier, qui a aussi débuté le rugby au HAC, finira-t-il sa carrière au sein de son club formateur, en compagnie de son frangin ? Verra-t-on, dans un futur proche, les deux Rouet fouler la pelouse de Xapitalia, ensemble ? « Il faut demander à Guillaume. Il connaît mon point de vue, sourit Sébastien. Si je suis sûr qu’en 2023, le président Philippe Tayeb me le laisse pour un an à Hasparren, je continuerai jusqu’à cette date. On n’a jamais joué en club ensemble. Nous sommes très proches, donc ce serait beau, comme nous avons commencé ici, de terminer à Hasparren. »