Le choc des mondes
CETTE DEMI-FINALE FRANCO-FRANÇAISE OPPOSERA UN CADOR DE LA SCÈNE EUROPÉENNE, PUISQUE LE STADE TOULOUSAIN DISPUTERA SA TREIZIÈME DEMI-FINALE, À UN NOUVEAU VENU À CE STADE LA COMPÉTITION.
Avec la victoire de La Rochelle en ouverture des quarts de finale, il était déjà acquis que deux clubs français se retrouveraient en demi-finale. Le tirage au sort a désigné le Stade toulousain et l’Union BordeauxBègles. Et les hommes d’Ugo Mola auront l’honneur de recevoir, ce qui est déjà un événement dans cette édition si particulière de la Coupe d’Europe puisqu’ils n’ont joué qu’à l’extérieur pour se hisser dans le dernier carré, en s’imposant en Ulster, au Munster et enfin à Clermont, ce qui constitue déjà un exploit.
Cette nouvelle a pourtant été accueillie sans joie démesurée chez les Rouge et Noir à en croire le capitaine Julien Marchand, même s’ils sont bien conscients que ce sera un avantage, eux qui ont échoué en demi-finale des deux dernières éditions, à Dublin puis à Exeter : «Après s’être déplacés deux fois d’affilée, nous sommes bien sûr contents de recevoir cette demie à la maison. Tout simplement.»
L’heure n’est pas à l’euphorie. Les Toulousains, qui disputeront la treizième demi-finale de l’histoire du club, espèrent s’inviter de nouveau en finale, ce qui n’est plus arrivé depuis 2010, année «Bordeaux-Bègles est une grosse équipe, qui a fait une excellente saison l’an dernier, qui est sur sa lancée cette année. Ils sont en pleine confiance et ce sera un challenge à relever», prévenait Julien Marchand après le tirage au sort. Il est certain que l’UBB, déjà auréolée d’un parcours européen exceptionnel après avoir écarté Bristol puis le Racing 92, finaliste de la dernière édition, n’aura rien à perdre dans ce derby de la Garonne. L’envie de déjouer une nouvelle fois les pronostics pourrait être le meilleur atout des hommes de Christophe Urios.