« Valider le maintien avant de rêver plus grand »
THOMAS COMBEZOU - Trois-quarts centre du Castres olympique LE NUMÉRO 13 BLEU ET BLANC EST UN HOMME HEUREUX D’AVOIR PROLONGÉ SON CONTRAT AVEC LE CLUB TARNAIS. IL ATTEND AVEC IMPATIENCE LA CONFRONTATION CONTRE LE STADE TOULOUSAIN. LA COLLISION EST PRÉVUE SAMEDI PROCHAIN À PIERRE-FABRE !
Samedi, c’est le Stade toulousain qui débarque à Pierre-Fabre pour le compte de la 21e journée. On vous imagine impatient à l’idée de rencontrer cette équipe si séduisante ?
Ce sera un grand match à jouer, en effet. Mais malheureusement, il manquera le public. Et pour un match comme celui-là, qui doit être une grande fête, un moment de communion face à une très grande équipe ultra-performante, c’est vraiment dommage de ne pas pouvoir le partager, communier avec nos supporters.
Que pensez-vous de cette équipe toulousaine, qui semble vraiment bien maîtriser son sujet cette saison ?
C’est une superbe équipe, on ne va pas se mentir. Ils ont des joueurs magiques dans toutes les lignes, ils récoltent le fruit de leur politique de formation, avec des anciens joueurs du club dans le staff qui sont les garants de la transmission. C’est le top niveau en Europe, on sait qui on reçoit et à quoi s’attendre. On a énormément de respect pour cette équipe. Des équipes qui gagnent au Munster, il n’y en a pas cinquante…
Le CO était barragiste à mi-parcours. Votre position est quand même bien plus confortable aujourd’hui…
Bien sûr. Mais je reste convaincu que notre position à Noël ne reflétait vraiment pas le niveau de l’équipe. Il y avait des petits détails qui nous empêchaient d’exploiter notre potentiel à plein régime. On a travaillé dur, l’équipe tourne de mieux en mieux et on a tout à gagner maintenant.
Vous rendez-vous compte que vous pourriez revenir du diable Vauvert et accrocher une qualification (le CO est huitième, à cinq points du sixième) ?
Très honnêtement, tout est encore possible mathématiquement. Le meilleur et même le pire. Alors, dans un premier temps, il faut impérativement valider le maintien. Il faut commencer par la base avant de se prendre à rêver plus grand. Ce championnat est très difficile à lire à cause de la pandémie. Il y a des surprises tous les week-ends, toutes les équipes sont capables de faire des coups à l’extérieur. Alors, en fonction des résultats des autres équipes aussi, nous verrons ce que nous pouvons faire. Il faut se laisser porter par l’enthousiasme qui est le nôtre en ce moment, jouer notre rugby et nous verrons bien où cela nous mène.
Vous déroulez votre septième saison dans le Tarn et vous venez de prolonger votre bail au CO, comme certains autres trentenaires de l’effectif. Vous êtes lié à Castres jusqu’en 2023. L’histoire d’amour avec le club dure toujours ?
Oui, cela commence à faire quelques années que je suis là. J’ai tout connu avec ce club. Un maintien en 2015 et un titre en 2018. Des moments magnifiques et d’autres plus difficiles. Mine de rien, cela soude. Et puis le CO est un club avec lequel je partage beaucoup de valeurs. C’est un club très attaché à son territoire, ancré localement, proche des hommes et des femmes qui font Castres au quotidien. Hors pandémie, le CO est un club où l’on peut encore rencontrer les fans, partager un verre avec eux ou un tour d’honneur sur la pelouse à la fin des matchs. Tout cela est précieux à mes yeux. Ce sont des moments que j’apprécie et je me languis de pouvoir recommencer à partager de bons moments avec nos supporters.