Midi Olympique

Les Montois dressent la Cordillère des Landes

LE STADE MONTOIS A FRAPPÉ FORT EN S’IMPOSANT À ROUEN. LES LANDAIS SE DONNENT UN PEU D’AIR ET PEUVENT S’APPUYER DES BASES SOLIDES.

- Par Gaël LECOEUR

Ce match était capital pour Mont-deMarsan, surtout après la déconvenue à domicile de la semaine passé face à Soyaux-Angoulême. En effet, les Landais ne pouvaient pas perdre à nouveau contre un mal classé, au risque de tomber encore plus bas au classement, loin de leur standing habituel. Et ce fut âpre… Rouen sans être brillant restant proche au score tout au long de la rencontre, et qui sans l’erreur de Lydon dans son en-but (on ne peut pas lui en vouloir avec le nombre de points que l’Irlandais a rapporté à Rouen cette saison) aurait même pu l’emporter, contre le cours du jeu.

Mont-de-Marsan a dominé tous les secteurs de jeu que ce soit en mêlée fermée, sur les mauls, ou en défense. Celle-ci est restée compacte et infranchis­sable quasiment tout le match. Le seul ballon rapidement éjecté par Rouen et envoyé au large avec un Astle intercalé a donné l’essai normand.

ROUEN ÉTOUFFÉ

Une première mi-temps très morcelée, par l’appel à la vidéo de M. Datas à plusieurs reprises, pour des actions qui étaient pourtant claires à vitesse réelle, ne permettant pas aux deux équipes de lancer la partie. Puis Rouen a été étouffé. On a même vu souvent les relanceurs habituels, Michallet et Milhorat sans solution, usant du pied, rendant les rares ballons qui de facto furent contre-attaqués par des Landais toniques et accrocheur­s.

Du côté des visiteurs, que dire de l’impact des Goneva, Naituvi, ou Muarua (même si ce dernier est sorti sur commotion à la 42e)… Des joueurs forts et massifs que Rouen a eu beaucoup de mal à stopper, et qui ont mis de l’avancée en permanence. Du côté normand, le seul Mapapalang­i en joueur franchisse­ur a été muselé, et n’a jamais vraiment passé la ligne adverse de manière concluante.

Les mots de Patrick Milhet à la fin de la rencontre sont éloquents. Le manager montois admet « avoir mis de côté ses envies de jeu » et avoir su remporter ce match de manière pragmatiqu­e. « Le spectacle offert devait être ennuyeux, mais sur le plan comptable cette victoire est salvatrice. »

Pour Rouen, il va vite falloir se remettre la tête à l’endroit et le déplacemen­t à Vannes (quasiment assuré d’être un des deux recevants en demi-finale) s’annonce compliqué. Surtout que Richard Hill fera tourner, avec comme objectif d’être le mieux armé pour la réception de Provence Rugby dans quinze jours. Un match de la peur à ne pas perdre.

On note que les deux équipes sont à quatre points du 15e, Aurillac, et que le résultat de ce vendredi soir ne les condamne pas, mais ne les mettent pas à l’abri non plus.

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