Midi Olympique

Chambéry marque le pas

APRÈS DEUX SUCCÈS PROBANTS, LES SAVOYARDS N’ONT PU RÉSISTER À DES DACQUOIS SUPÉRIEURS DANS TOUS LES COMPARTIME­NTS DU JEU.

- Par Jean-Pierre DUNAND

Le score est parlant : 15-32. Personne dans le camp savoyard ne songerait à en contester la légitimité. « Les réalités du score traduisent aussi celles du jeu, résume Mathieu Bélie, l’ouvreur chambérien. Nous étions trop loin du niveau des Dacquois et nous avons été battus dans tous les secteurs. On ne peut pas tout faire à l’énergie et quand la jauge a baissé, cela s’est vu. On ne peut pas non plus se satisfaire de réactions d’orgueil, qu’elles soient individuel­les, comme sur l’essai de Justin Philips, ou collective­s, comme sur celui pointé après trois touches de pénalité. L’orgueil, c’est ce qui nous reste comme ambition pour tenter d’atteindre notre objectif. »

UN JEU TROP BROUILLON

La victoire rapportée de Suresnes, celle décrochée le week-end dernier devant Narbonne ont un peu plus ancré dans les esprits savoyards cette volonté de laisser à d’autres les places de « relégables » même si la menace n’existe pas dans la réalité d’une saison bousculée. « Nous avions vu cette déterminat­ion face à Narbonne. Elle n’était pas la même contre Dax », regrette l’entraîneur Brice Mach en détaillant : « Nous manquons de constance et c’est aussi valable dans notre match au cours duquel nous n’avons pas su gérer les temps faibles. Nous sommes capables de réagir mais cela ne suffit pas. À ce niveau, on ne peut pas se limiter à être dans la réaction. Il y a un manque de maîtrise, une part d’indiscipli­ne aussi. »

C’est également cette somme de détails que pointe du doigt Antoine Nicoud qui, malgré l’essai encaissé dans les ultimes minutes, alors que son équipe était revenue à dix points (15-25), se refuse à parler de score trop lourd. « Nous avons perdu tous les combats collectifs ou individuel­s », amorce-til, citant pêle-mêle « les mêlées, les ballons portés, le jeu de ligne… » La liste des raisons d’une lourde défaite ne s’arrête malheureus­ement pas là. « À l’origine de chaque point des Landais, il y a de notre part une faute, un ballon relâché, une erreur, un mauvais choix. Nous sortions de deux bons matchs et nous n’avons pas été en mesure de les valider… en premier lieu parce que Dax était simplement plus fort. C’est une équipe qui se situe aujourd’hui au niveau de Bourg-enBresse et de Nice. »

La marche était trop haute pour une équipe de Chambéry qui, en plus, se compliqua elle-même la tâche en pêchant tout autant dans la conservati­on que dans l’utilisatio­n de ses ballons. « Clairement, nous n’avons pas su les mettre en danger parce que notre jeu était trop brouillon », insiste Antoine Nicoud, nullement résolu à en accepter la fatalité. « Il nous reste une saison à boucler. Cet objectif symbolique mais important pour nous à atteindre. Nous irons à Blagnac, nous recevrons Dijon avec la volonté de reproduire ce que nous avons su faire contre Suresnes et Narbonne. »

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Photo Emma Rubin-Delanchy Face à une belle équipe dacquoise, les Chambérien­s n’ont pas su trouver les solutions pour forcer le verrou landais.

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