Un spectacle indigne !
C’est une question de santé publique sur laquelle l’EPCR - gentil organisateur de la Champions Cup dont la responsabilité ne peut être engagée sur ce sujet-là - va devoir se pencher très rapidement. Et pour cause. Passer d’Exeter - Leinster, disputé le samedi en fin de journée sur un rythme haletant, ponctué de gestes de classe mondiale, agrémenté d’une déferlante d’essais, à Bordeaux-Bègles - Racing, joué sans aucun rythme - sinon celui des arbitrages vidéos interminables - le dimanche midi, tout juste après le poulet frites de « tata » Josette, et truffé d’approximations, de fautes en tout genre, sans se mouiller la nuque, ça aurait pu être dangereux pour le téléspectateur lambda. Ce duel franco-français fut d’une rare pauvreté technique. D’une indigence monumentale. Et d’un ennui profond durant soixantedix-neuf minutes. Heureusement, le scénario de l’épilogue a maintenu le suspense et apporté un peu de réconfort à ceux qui ont réussi le tour de force de rester jusqu’au bout devant leur téléviseur. Parce qu’elle est bien là la performance à saluer. À part ça ? Deux informations à retenir : d’abord, l’équipe réserve du vice-champion d’Europe est tombée et a perdu ses illusions d’accrocher enfin une étoile sur son maillot ; ensuite, l’Union Bordeaux-Bègles va disputer pour la première fois de son histoire une demi-finale de Champions Cup. Une juste récompense pour un club poignardé par la covid-19 la saison dernière en pleine ascension vers les sommets du Top 14. Et un petit vent de fraîcheur - non négligeable après une telle purge sur une compétition européenne qui, cette saison, n’a pas grandchose de la vraie Champions Cup.