La victoire aux points des Toulousains
On avait espéré une après-midi grand spectacle. Ça devait être explosif, intense, sublime entre les deux meilleures attaques du Top 14. On salivait de retrouver les Clermontois, capables de renverser les Wasps sur une dernière offensive exceptionnelle, face à des Toulousains démoniaques pour passer quarante points au Munster. On s’attendait à bondir du canapé, on s’y est finalement accroché pour suivre ce bras de fer puisque, malheureusement, aucun acteur n’a réussi à allumer le feu d’artifice. La faute certainement à la pluie et au vent qui s’étaient invités sur Marcel-Michelin. La faute aussi à ce rendez-vous entre adversaires qui se connaissaient trop pour se livrer éperdument dans la bataille, conscients qu’il devenait hasardeux de se découvrir. Personne n’a cherché le K.-O. Les occasions d’essais ont été rares, même si les Clermontois pouvaient regretter leur manque de réalisme après une course de Matsushima à la 65e minute. Il était acquis qu’il faudrait attendre le gong final pour compter les points. Et Clermont s’est certainement laissé berner par les six longueurs d’avance prises en début de rencontre. Les hommes de Franck Azéma ont alors reculé dans les cordes après la pause, pressés par la puissance des avants toulousains. Ils ont alors commis des fautes, beaucoup de fautes, offrant des munitions et finalement des points aux Toulousains. Les Rouge et Noir ont pris les devants pour la première fois à la 55e minute, avant d’enfoncer peu à peu le clou après l’heure de jeu, grâce à la botte de Romain Ntamack qui a réglé la mire après deux échecs en début de rencontre, à l’image de ce Stade toulousain, reconnu pour ses voltigeurs mais qui est un poids lourd, capable de s’adapter sans trembler.