Midi Olympique

Le coup de gueule de Spitzer contre la LNR

- A. B.

Montpellie­r et son GGL Stadium accueiller­ont le 5 ou 6 juin prochain la finale de la Pro D2. Le comité directeur de la Ligue nationale de rugby, fraîchemen­t élu, a validé ce choix jeudi dernier. Une décision qui a provoqué la colère du manager du RC Vannes Jean-Noël Spitzer, pourtant peu enclin à la polémique. Toutefois, la position de l’homme fort du rugby breton peut s’entendre. Et pour cause. Un peu plus de 150 km, c’est la distance qui sépare l’enceinte montpellié­raine du stade Aimé-Giral, le stade de Perpignan, actuel deuxième du championna­t et très sérieux prétendant à la montée en Top 14. Dans l’hypothèse d’une finale entre les deux clubs, Vannes aurait alors à parcourir environ 785 kilomètres de plus que les Catalans. Évidemment, à l’issue de la 26e journée disputée ce weekend et à l’aube d’une phase finale qui peut réserver des surprises, rien ne dit que les deux formations seront opposées pour ce match qui offrira au vainqueur un ticket pour le Top 14. « J’ai bien noté que la Ligue avait choisi Montpellie­r pour organiser cette finale, a réagi le manager breton Jean-Noël Spitzer après la large victoire des siens contre Colomiers (40-7), vendredi soir. Mais je ne me fais pas d’illusion. Je sais qu’on n’est pas dans les petits papiers. On connaît le contexte. Personne ne fait de nous un candidat crédible. » Et ce dernier, toujours sous le coup de l’émotion, d’ajouter au lendemain de cette sortie devant la presse : « Je n’envoie de message à personne, mais je fais le constat. Je sais comment on est perçu. Quand le choix de la ville hôte se fait à la 26e journée, que les deux premiers sont Vannes et Perpignan, et que tu choisis Montpellie­r, c’est que tu manques de respect à Vannes. Mais aussi à nos supporters et à nos partenaire­s dans l’hypothèse où les stades pourraient de nouveau accueillir du public à cette époque-là. Je vais même aller plus loin : c’est un message envoyé aux arbitres pour dire que Vannes n’est pas crédible. » Évidemment, les dirigeants vannetais se sont émus de cette décision auprès des responsabl­es de la LNR. « On nous a rétorqué que le choix de la Ligue avait été d’aller au plus offrant », raconte encore Spitzer. Comprenez que l’offre financière formulée par Montpellie­r était la plus lucrative pour la LNR. Et ce dernier de conclure, fataliste : « C’est peut-être la logique. C’est à nous de montrer de quoi on est capable. »

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