« Je ne pouvais plus faire de raffut »
ARTHUR ITURRIA (troisième ligne de Clermont), BLESSÉ À L’ÉPAULE DROITE, A FAIT SON RETOUR CONTRE TOULOUSE EN COUPE D’EUROPE. PLUS DE CINQ MOIS APRÈS SON DERNIER MATCH À BRIVE, LE BASQUE RETROUVE LE TOP 14 POUR CE DERBY.
Comment avez-vous digéré la défaite contre Toulouse en quart de finale de Champions Cup (12-21) ?
Rapidement car on n’a pas le temps de se reposer, on est obligé de se tourner assez vite sur le Top 14. Toute l’équipe est déçue car on s’y est filé en défense mais on perd sur des petites erreurs. Nous les avons bien secoués. Un jour, ça tournera.
Vous attaquez une série de six matchs de très haut niveau par ce derby face à Brive. Est-ce idéal pour se relancer ?
C’est un toujours un match important et c’est un bon moyen de se remettre la tête à l’endroit si on le gagne. Les Brivistes ont ce match en tête depuis longtemps. Ils joueront sans pression car il y a un écart avec leurs poursuivants. Ils essaieront de se régaler et de gagner à l’extérieur. On s’attend à un gros combat d’autant plus que nous avons gagné chez eux au match aller. Après il y aura des matchs face aux concurrents directs, de belles affiches pour élever aussi notre niveau de jeu. Nous ne sommes plus en Coupe d’Europe, il y aura donc deux coupures sur ce bloc. Nous savons où on en est, il n’y a plus de question à se poser !
Vous n’avez plus joué avec l’ASM en Top 14, depuis ce match aller remporté à Brive (21-43). Comment jugez-vous l’évolution de ce groupe clermontois ?
Il y a eu des résultats en dents de scie mais le groupe a progressé avec des jeunes qui ont su élever leur niveau de jeu pour remplacer certains blessés. Le groupe est solidaire et c’est important avant de jouer les matchs décisifs d’avoir une bonne défense et d’être en place sur les bases.
Après cette blessure sur une épaule droite déjà opérée en 2017, vous n’avez pas trop cogité ?
Depuis l’opération en 2017, je n’avais pas eu de souci mais après le premier confinement de mars, à la reprise, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. Après, ce n’était plus soutenable. Durant la préparation de l’été j’avais mal, je ne pouvais plus faire de raffut… Cela ne rimait pas à grandchose alors qu’il y avait des joueurs à 100 %. J’ai des fragilités à l’épaule, il faut que je règle ça car je compte bien jouer encore pendant quelques années (sourires). Je dois travailler cette épaule au quotidien mais c’est une bonne chose d’avoir fait cette opération. Cela a duré plus longtemps que prévu. C’est ma deuxième grosse blessure, au même endroit mais je n’ai pas cogité plus que ça. J’ai toujours envie de jouer au rugby.
Vous vous étiez fixé le 17 avril et ce match contre Brive pour revenir. Vous êtes rentré à la 53e contre Toulouse. Comment vous sentez-vous avant d’aborder ces gros matchs à venir ?
Je sais que cela va être dur pendant quelques matchs, j’en ai conscience. Cinq mois de préparation, cela ne remplace un match de haut niveau. Mais je ne cherche pas plus loin que de retrouver du plaisir sur le terrain. Il ne faut pas que je me mette la tête à l’envers si je manque quelque chose. Je suis déjà très heureux de retrouver le terrain.