Midi Olympique

L’assurance tous risques de Nice

MATTHEW JAMES - Demi d’ouverture de Nice À SIX MATCHS DE LA FIN DE SA SAISON RÉGULIÈRE, LE NÉO-ZÉLANDAIS DÉBARQUÉ À NICE, IL Y A UN AN, CULTIVE DE VRAIES AMBITIONS DE PRO D2 POUR SON CLUB.

- Par Olivier GAGNEBIEN

Ce n’est pas encore officiel, mais le nom de son successeur est déjà connu. Ce sera en cas d’accession Dorian Jones le Gallois de Soyaux-Angoulême. Dans quelques mois, un an après avoir posé ses pieds à Nice, Matty James bouclera sa neuvième saison en France, sa première avec Nice, et s’en retournera en Nouvelle-Zélande. Il y retrouvera Ashlee son épouse et ses deux enfants avec dans ses bagages un projet de reconversi­on comme professeur de sport en lycée. Entre Fédérale 1 et Pro D2, après avoir joué à Manawatu (20062009) en Nouvelle-Zélande, puis deux ans en Angleterre à Sale Sharks (2010-2011) et Bristol (2011-2012), il boucle, à bientôt 35 ans, sa dernière saison en France après être passé par Nevers (2012-2014), le Stade Montois (2014-2018) et Rouen (2019-2020) et « ses 300 jours de pluie » avant de débarquer à Nice. « Si j’avais rencontré David (Bolgashvil­i, N.D.L.R.) et Martin (Jagr) à 25 ans, j’aurais sûrement pu jouer en Top 14, assure l’ouvreur néo-zélandais. On a la même philosophi­e de jeu. »

« LE DIMANCHE, J’AI PLAYSTATIO­N »

Cela ne lui interdit pas de nourrir, aujourd’hui encore, des ambitions. « Il est ici en mission, assure un proche observateu­r du club nissard. Dans sa tête, il a un objectif à atteindre, il veut aller au bout, aider Nice à accéder au Pro D2. » Sérieux, fin stratège, il en est l’une de ses pièces maîtresses. « C’est un patron, acquiesce Martin Jagr. Une courroie de transmissi­on, il amène son leadership, sa vision du jeu, il tire tout le monde vers le haut, est capable de réussir des coups de pied impensable­s, mais derrière son talent, il y a énormément de travail, il est toujours le dernier à regagner les vestiaire après l’entraîneme­nt. » En statistiqu­es, cela donne, cette saison, 14 matchs, 12 titularisa­tions, 160 points, 4 essais. À bientôt 35 ans, le volubile néo zélandais est toujours là. Avec son expérience, son hygiène de vie et son humour en bandoulièr­e. « Je ne plaque pas, je ne joue pas les rucks ni les contests… sourit-il, le match du dimanche c’est ma Playstatio­n. » Accessoire­ment, il est aussi le meilleur buteur de Nationale et se tire la bourre avec le Britanniqu­e de Suresnes Matthew Ford rencontré à Rouen. « Il me téléphone chaque semaine, m’annonce après deux ou trois bières qu’il tourne à 90 % de réussite quand moi je suis à 80 %… Je n’ai jamais vérifié. On verra bien dimanche », s’amuse l’ouvreur niçois. Entre ces deux-là, le duel promet. Là-haut, Nice n’a pas le droit à l’erreur. Il est juste dans l’obligation de ramener la mise dans ses bagages. Matty James en est conscient. « Notre ambition est de boucler en tête ce championna­t, se projette-t-il, Nice a vraiment sa place en Pro D2. Ne pas y accéder serait un échec. Cela dit, cela va être un match compliqué, il ne va pas falloir refaire notre match de Dax. »

 ?? Photo Stade niçois ?? Matthew James, 140 points au pied, l’un des atouts niçois, une assurance tous risque…
Photo Stade niçois Matthew James, 140 points au pied, l’un des atouts niçois, une assurance tous risque…

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