Midi Olympique

« Chambéry mérite mieux »

ÉRIC ESCRIBANO - Entraîneur des avants de Blagnac LE TECHNICIEN SE LIVRE SUR LA RÉCEPTION DU « FAUX DERNIER » CHAMBÉRIEN, SUR LA SAISON ET SUR LES ASPIRATION­S DE SON CLUB.

- Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Vous sortez d’un bloc bien géré malgré une avalanche de blessés. Quelle est la dynamique au moment d’aborder le sprint final ?

On ne déroge pas à notre règle. Nous nous sommes fixé l’objectif de ne pas finir dernier ou avantderni­er. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de descentes cette saison que nous voulons nous permettre de finir en roue libre. Tous les matchs sont importants et nous voulons en gagner un maximum ; à commencer par celui de ce week-end face à Chambéry. On s’aperçoit que les écarts sont très faibles au sein du bas de tableau et que tous les matchs sont très accrochés. On veut continuer à prendre du plaisir - n’oublions surtout pas que tout cela n’est qu’un jeu - et si nous pouvions revenir sur les bonnes intentions qui nous ont animées lors de notre victoire face à Albi, cela ne serait que mieux…

Que pensez-vous de votre prochain adversaire, Chambéry, la lanterne rouge du championna­t ?

Je pense que les Chambérien­s ne méritent pas du tout cette place de lanterne rouge. Ils n’en seraient sûrement pas là s’ils avaient pu jouer le même nombre de matchs que les autres équipes (les Savoyards comptent trois rencontres de retard, N.D.L.R.). Quand on analyse leurs résultats, on se rend compte qu’ils ne perdent jamais de plus de dix points mis à part peut-être contre Nice qui les a fait voler en éclats mais Nice a écrasé tout le monde ou presque. Chambéry est une équipe au niveau, qui dispose de très bons joueurs dans toutes ses lignes mais qui a souffert de ne pas pouvoir enchaîner à cause de la pandémie. C’est une formation surprenant­e dont il faudra beaucoup se méfier. À nous, les coachs, d’activer les bons leviers psychologi­ques pour préparer les joueurs.

Cette saison a vu l’éclosion de nombreux jeunes blagnacais surprenant­s. Vous vous attendez à ne pas pouvoir en garder certains ? À l’image de Massy, Blagnac est reconnu pour la qualité de sa formation…

C’est notre identité de bosser avec des jeunes. On n’a pas de grands moyens pour recruter alors nous faisons de la formation, c’est notre credo. Nous sommes reconnus pour ça. On a d’ailleurs de bonnes relations avec les clubs profession­nels qui nous font confiance et qui nous prêtent des joueurs pour les aguerrir. C’est une belle preuve de reconnaiss­ance de notre travail. Après, il est bien sûr dommage de former de bons gamins et de se les faire « piller » mais c’est la règle du jeu.

Quid de l’avenir ? L’histoire entre Blagnac et la Nationale est-elle partie pour durer ?

Je crois que notre place est là, en effet. Nous n’avons pas les moyens de prétendre au Pro D2, il faut être réalistes. Nous n’en avons pas les moyens et nous sommes entourés de clubs profession­nels tels que Toulouse, Colomiers ou Castres qui sont des forces attractive­s. On doit continuer notre mission et aider les jeunes à se faire les dents pour le haut niveau.

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