Midi Olympique

Les retrouvail­les particuliè­res de la famille Rey...

- P. O.

C’est peu dire que Joël et Lucas Rey vont vivre, vendredi soir, un moment particulie­r. Si ce n’est pas la première fois qu’ils vont se croiser sur un terrain de rugby (ils l’ont déjà fait à quatre reprises), les enjeux de la rencontre, cruciale pour le maintien, en font un rendez-vous vraiment à part. Surtout pour Joël, le père. Bien que le championna­t n’ait pas encore livré toutes ses vérités, une victoire de l’Aviron, au Hameau, mettrait la Section, et son fils, dans une situation vraiment délicate pour se sortir de la treizième place. Le coach des avants a donc été amené à cibler les points faibles de l’équipe paloise cette semaine et, par la même occasion, ceux de son fiston. Contre nature. « Trouver des qualités à son fils, c’est facile, mais identifier des faiblesses, c’est difficile, reconnaît-il, gêné. Même le dire, comme ça, ça fait bizarre. Mais bon, ça fait partie du sport, quand on est confronté. C’est pour ça que ce ne sera pas mon meilleur souvenir. »

Lors des trois dernières confrontat­ions, Lucas l’a e mporté, et cet hiver, Pau était venu s’imposer à Dauger par le plus petit des écarts (22-23). « Après cette rencontre, on ne s’était pas parlé (rires). J’avais trop les boules, confie l’ancien talonneur. On a parlé deux jours après. » Dans la famille, le sujet de ces retrouvail­les n’est pas tabou. Mais pas, non plus, un thème qu’ils abordent avec grand plaisir. « C’est spécial. Il y a des gens qui attendent ça comme un événement. Pas moi. Je préfère aller le voir et regarder ses performanc­es que souhaiter qu’il fasse un mauvais match. C’est quelque chose qui va à l’encontre de tout ce qu’on peut avoir au fond de soi. Moins on en parle, mieux c’est pour nous deux » conclut le technicien, qui, en plus d’affronter son fils, jouera vendredi face à une équipe dont il a défendu les couleurs pendant près de trente ans.

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